Le gouvernement de Charles Michel en a marre de voir des infos qu’il juge secrètes apparaître dans la presse. Il a donc annoncé qu’il alourdirait les sanctions contre les lanceurs d’alerte, soit les personnes qui font fuiter les informations jusqu’aux journaux. Ces fuites seraient un danger pour le gouvernement.
Selon une source citée par le journal flamand De Standaard, le gouvernement Michel est en colère. La coalition suédoise se sent en danger et elle estime que les médias renforcent leur insécurité. « Il y a des vies humaines en jeu, » a déclaré cette source. Du coup, le gouvernement veut alourdir les sanctions contre ceux qui lâchent des informations secrètes à la presse. « C’était un des points abordés lors du Conseil national de sécurité, » a expliqué cette source.
Le Conseil national de sécurité s’est réuni aujourd’hui suite à l’arrestation de 12 individus suspectés de terrorisme. Depuis hier soir, plusieurs ministres fédéraux sont placés sous haute protection: le Premier ministre Charles Michel (MR), le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders (MR), le ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA) et le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V).
Alourdir les sanctions
Mais le gouvernement ne veut pas que ces informations soient rendues publiques. Il estime que rendre ces infos publiques nuit à la sécurité des ses ministres et des informateurs. Il envisage donc d’alourdir les sanctions à l’encontre de ceux qui lâchent les infos à la presse.
On ne connaît pas encore la nature de ces sanctions mais on suppose que ce sont les journaux et les employés du 16, rue de la Loi, qui risquent de les prendre en pleine poire. Mais une question se pose alors: que pourra publier la presse? Uniquement ce que le gouvernement lui autorise à publier? Dans tous les cas, cette décision du gouvernement pose de graves questions en terme de liberté de la presse.
Sources: RTBF, De Standaard