Plus aucune gêne: Yves Leterme aurait utilisé l’argent de son employeur pour régler ses problèmes fiscaux

Voilà encore une information qui va faire du dégât à la classe politique si elle est confirmée. Un journal suédois accuse Yves Leterme, notre ancien premier ministre, d’utiliser l’argent de son employeur pour régler un litige fiscal en Belgique. L’IDEA est une organisation internationale dédiée au développement et basée à Stockolm. Elle est connue pour ses largesses en termes de rémunérations et autres frais de fonction.

Yves Leterme a-t-il utilisé près de 60.000 euros de l’organisation IDEA pour régler ses problèmes fiscaux en Belgique? C’est ce que croit savoir le magazine suédois Omvärlden qui a révélé l’affaire.

L’IDEA est une organisation internationale qui tente de favoriser la démocratie à travers le monde. Elle est basée à Stockholm en Suède. Yves Leterme en est son secrétaire général. Mais cette organisation a tout d’une bonne planque: son salaire mensuel y est de 14.500 euros, exonéré d’impôts, en raison de son statut de fonctionnaire international. Il s’agit néanmoins du salaire le plus élevé dans le secteur de l’aide au développement en Suède.

45.861 euros

Le fisc belge ne l’entendait pas de cette oreille. Fin 2016, il décide d’imposer le salaire d’Yves Letermes au pro rata des jours prestés hors de la Suède. Notre ancien Premier ministre conteste. Il se fait donc rembourser le montant des impôts payés au fisc belge par IDEA. Une lettre anonyme, qu’Yves Leterme qualifie de « mensongère », parle d’un montant de 45.861 euros rien que pour l’exercice 2014/2015. En tout, 57.000 euros depuis 2014, date où il est devenu secrétaire général.

Les soupçons qui pèsent sur Yves Leterme sont graves: le ministère des affaires étrangères suédois a décidé de bloquer toutes ses subventions à l’organisation et a demandé une enquête sur Yves Leterme. Le bureau de consultance KPMG a aussi été chargée d’examiner le fonctionnement de l’organisation et ses problèmes de gouvernance. Un rapport doit arriver le mois prochain.

IDEA a déjà défrayé la chronique en 2012 puis en 2015, toujours selon le magazine suédois. Il était déjà question des frais très élevés attribués aux cadres et aux consultants de l’organisation.

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