Peraïta réclame 280.000 euros au Samusocial, ce dernier lui rappelle qu’elle lui doit encore 120.000 euros

Licenciée en 2017 pour avoir touché des rémunérations injustifiées au sein de l’ASBL du Samusocial, Pacale Peraïta revient à la charge et réclame maintenant des indemnités. Montant brut: 280.000 euros auxquels il faut ajouter une prime de congé politique. Le Samusocial lui a rappelé qu’elle devait encore 120.000 euros à l’ASBL.

La gêne n’a donc pas de limite. À l’été 2017, le départ de Pascale Peraîta de son poste de directrice au Samusocial avait fait grand bruit. Départ réclamé par de nombreux politiciens et même par les employés de l’ASBL. Certains demandaient qu’elle rembourse jusqu’à 100.000 euros pour avoir bénéficié de subventions et de jetons de présences sans toutefois avoir respecté les conditions d’octroi.

Mais aujourd’hui, c’est le contraire qui se passe. Pascale Peraïta veut mener l’affaire devant le tribunal du travail de Bruxelles, révèle aujourd’hui L’Écho qui se base sur une source judiciaire. Elle attaque son ancienne ASBL et la Cocom (Commission communautaire commune) et exige d’être dédommagée pour son licenciement brutal survenu au terme d’un contrat de travail de 16 ans, Peraïta ayant travaillé de 2001 à 2017 dans l’ASBL.

280.000 euros

La somme qu’elle réclame est d’environ 280.000 euros, soit presque trois fois plus que la somme qu’il lui était demandé de rembourser. À celle-ci, il faut ajouter « une prime relative à la protection de congé politique dont elle bénéficiait au sein du CPAS », ajoute L’Écho. (Oui, elle était également présidente du CPAS).

Le Samusocial est attaqué en tant qu’employeur. Concernant la Cocom, Pascale Peraïta estime que la Commission a, depuis juin 2017, poussé le Samusocial à la licencier. C’est une procédure plutôt rare dont le dénouement pourrait prendre plus d’un an à arriver. On retiendra le culot total dans cette affaire.

Réaction du Samusocial

Le Samusocial a répondu dans un communiqué de presse à la contestation de Mme Peraïta à son licenciement pour motif grave devant le tribunal de travail. « Le motif grave invoqué par le Samusocial portait sur des abus de biens sociaux, découverts à la suite d’un audit approfondi commandé par le nouveau conseil d’administration en place », écrit-il.

« Le tribunal du travail tranchera, en principe dans l’année, dans deux ans en cas d’appel. Par ailleurs, le Samusocial a pris acte des conclusions et recommandations de la commission d’enquête du Parlement bruxellois. En exécution de ces recommandations, le Samusocial a préparé une requête en justice afin d’obtenir le remboursement par Mme Peraïta des quelques 120.000 euros perçus indûment au titre de jetons de présences. Cette requête sera déposée cette semaine au tribunal », ajoute l’ASBL.

Avant de conclure : « En décembre 2017, le Samusocial s’était déjà constitué partie civile contre Madame Peraïta et contre X entre les mains du juge d’instruction, en vue d’obtenir le dédommagement de tous les préjudices financiers et moraux causés par Madame Peraïta. Il ne sera pas fait d’autres commentaires tant que les procédures judiciaires sont en cours. »

Le communiqué de presse relayé par un journaliste du Soir:

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