Pendant que nous profitons de la chaleur au Zimbabwe, le pays doit vendre ses animaux sauvages à cause de la sécheresse

Le Zimbabwe est ravagé par la sécheresse. Et face à ça, l’Autorité zimbabwéenne de gestion des parcs et du gibier a publié une drôle d’annonce: elle propose tout simplement d’acheter les animaux sauvages des réserves naturelles. Le but? Les sauver, car ils sont en danger à cause de cette satanée sécheresse.

Cela ressemble à une blague, mais pas ça n’en est pas une. Pour sauver les éléphants, les lions ou encore les rhinocéros de ses réserves naturelles, le Zimbabwe va tout simplement les vendre.

Un bébé éléphant pourrait coûter entre 40.000 et 60.000 dollars

« Cette année, les précipitations ont été faibles. Dans certaines régions, les animaux manquent d’eau et ils ont à peine de quoi brouter. Il y a très peu de végétation », explique à RFI Emmanuel Fondira, président de l’association qui regroupe les tours opérateurs spécialistes des safaris.

Le prix des animaux n’a pas été communiqué, mais selon l’agence de presse chinoise Xinhua, un bébé éléphant pourrait coûter entre 40.000 et 60.000 dollars. Avec l’argent récolé, le gouvernement va pouvoir fournir de l’eau et de la nourriture aux animaux qui resteront dans les zones frappées par la sécheresse.

Sur le papier, ça semble sérieux

Ces animaux ne seront pas revendus à n’importe qui. Les personnes intéressées par l’achat d’un animal sauvage devront présenter un plan, pour expliquer notamment où l’animal sera hébergé. Sur le papier, ça semble sérieux puisque de nombreuses informations devront être fournies sur le lieu où l’animal sera (adresse, fonction…). Reste à voir si le gouvernement zimbabwéen arrivera à éviter certaines dérives qui sont toujours possibles…

Les fermiers ou les propriétaires de grands terrains situés dans des zones moins touchées par la sécheresse pourraient notamment être intéressés par cette proposition. « Les fermiers, surtout ceux des régions arides, devraient choisir d’héberger des animaux sauvages comme les éléphants sur leurs parcelles, parce qu’en fait, sur le marché, ces animaux-là ont plus de valeur que du bétail », continue Emanuel Fondira.

Source: RFI
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