Le PDG Google milite pour que le développement des intelligences artificielles soit plus encadré

De plus en plus de voix s’élèvent pour demander un encadrement à l’IA, alors que la course aux chatbots et autres copies de ChatGPT prend de l’ampleur à l’échelle mondiale.

L’actualité : le PDG de Google, Sundar Pichai, s’inquiète des effets nocifs que pourrait avoir l’IA en l’absence de réglementation.

Le détail : le risque est tellement présent que cela l’empêche de dormir la nuit, a-t-il assuré au cours d’une interview pour 60 Minutes.

  • « Nous n’avons pas encore toutes les réponses et la technologie évolue rapidement. Alors est-ce que ça m’empêche de dormir la nuit ? Absolument », a-t-il confié.
    • Il a illustré sa pensée en faisant référence aux erreurs réalisées par Bard lors de sa présentation. Ni lui ni ses équipes n’ont réussi à les expliquer, preuve que de nombreuses inconnues persistent autour de cette technologie.
  • Nous devons travailler à développer l’IA et à la déployer de manière bénéfique, a-t-il poursuivi, tout en reconnaissant qu’elle pouvait être vraiment nocive si cela était mal fait.

D’où un lancement mesuré de l’IA ?

Les craintes du PGD de Google seraient-elles à l’origine du lancement mesuré de la technologie au sein des produits de l’entreprise ? C’est possible.

  • Dans la course à l’IA générative, la firme de Mountain View se montre en effet plus réservée que Microsoft, par exemple, préférant y aller étape par étape.
    • Cela ne lui a pas empêché de présenter Bard, sa réponse à ChatGPT, dans la précipitation. Face à l’engouement autour de cette technologie, mais aussi de Microsoft pour OpenAI, Google n’a pas eu d’autres choix que de rendre sa propre IA générative publique.
    • Google, qui travaillait sur Bard, ainsi que son modèle de langage LaMDA, depuis des années, l’a officialisé avant que son développement ne soit pleinement au point.
  • Pourtant, le géant américain est actif dans le secteur de l’IA depuis des années et l’a adoptée depuis longtemps dans plusieurs de ses produits, dont Google Photos et son assistant virtuel.

Des risques variés

Lors de son interview, le PDG de Google a souligné le risque que représentait le fait de lancer une technologie trop puissante sans que la société ait le temps de s’adapter. Il faut se montrer raisonnable, estime-t-il, car les risques sont bien réels.

  • Les vidéos « deepfake », à savoir des vidéos dans lesquelles on fait dire à une personne des propos qu’elle n’a pas tenus, souvent dans le but de lui nuire ou de véhiculer de fausses informations, sont l’un des principaux dangers de l’IA, pointe Sundar Pichai.
  • L’impact de ces vidéos peut être important, d’où la nécessité d’une réglementation.
  • Il demande également à ce qu’il y ait des conséquences à la création de ces vidéos.
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