Pascale Peraïta veut réintégrer le Samusocial pour palper des indemnités: c’est vraiment possible?

Selon la RTBF, Pascale Peraïta a envoyé via son avocat un courrier adressé à Michel Degueldre, président du Conseil d’administration du Samusocial. Dedans, on peut y lire sa volonté de mettre fin à son congé sans solde en tant que directrice du Samusocial. Poste qu’elle avait quitté au moment de devenir présidente du CPAS de Bruxelles. Compte-t-elle vraiment réintégrer le Samusocial? Sans doute pas. Elle en veut juste encore plus.

D’après la RTBF, Pascale Peraïta veut mettre fin à son congé sans solde au sein du Samusocial une fois que son mandat d’administratrice-déléguée aura pris fin. Non, l’ex-directrice de l’ASBL ne devrait pas retrouver ses anciens collègues (qui n’ont pas très envie de la revoir). Il s’agirait uniquement d’une étape en vue de récupérer des indemnités.

Pascale Peraïta poursuit ainsi sa ligne de défense: elle n’a fait aucune faute selon elle. On se rappelle aussi que celle qui a été lâchée par son parti (PS), avait usé de son droit au silence lors de la commission du Samusocial avant de quitter la salle en juillet dernier. Ses réponses, elle les réserve aux enquêteurs. Elle ne s’est jamais vraiment expliquée en public depuis que le scandale a éclaté.

Un retour indécent de la part de Pascale Peraïta? Eh bien juridiquement, son contrat lui permet de réintégrer son poste de directrice du Samusocial une fois que son mandat d’administratrice-déléguée aura pris fin. La faute à ceux qui lui ont permis de prendre un congé sans solde pour ce poste.

« Catastrophe annoncée »

« La majorité PS-MR porte une lourde responsabilité dans cette catastrophe annoncée », a réagi Alain Maron, le député Ecolo à l’origine des interrogations sur la répartition des jetons de présence au sein de l’ASBL. C’est en effet cette majorité de la Ville de Bruxelles qui a pris cette décision au moment de la nommer présidente du CPAS. En juin dernier déjà, le député nous mettait déjà en garde contre la volonté de Pascale Peraïta de demander des indemnités.

Et combien vaut cette indemnité au fait? « Elle sera importante dans la mesure où son salaire de l’époque était très important », nous rappelait Alain Maron. Il s’agissait en effet d’un salaire de 192.705 euros par an, une somme qui avait aussi fait scande à l’époque. C’était en 2013. Rappelons aussi qu’elle a touché l’équivalent de 18.900 euros brut en 2015 et de 17.080 euros brut en 2016 via les jetons de présence, une fois qu’elle est devenue administratrice-déléguée.

Comment l’en empêcher?

Du coup, le député s’affaire pour que Pascale Peraïta ne touche plus un denier d’argent public. Ça risque de ne pas être évident: il faudrait que Pascale Peraïta soit licenciée pour faute grave, mais pour cela il faut que le conseil d’administration soit en ordre de marche. Ce n’est pas le cas puisque Pascale Peraïta est toujours administratrice-déléguée.

Le chef de groupe au parlement bruxellois Vincent De Wolf (MR) entend pour sa part lancer « toute procédure pour empêcher le retour de Peraïta ». Il rejette par contre les accusations d’Alain Maron au niveau de la Ville de Bruxelles. Concrètement, il incombe « aux seuls administrateurs, tous socialistes, au sein de cette asbl » d’agir. Pour cela, le gouvernement bruxellois a la possibilité de convoquer sans délai l’Assemblée Générale du Samusocial.

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