Nous avons un vrai problème de mobilité dans ce pays. On est les champions toutes catégories pour perdre du temps sur les routes. Et en plus, ça ne fait qu’empirer: 708 heures de « ralentissements structurels » de janvier à juin, soit 100 heures de plus que l’année dernière selon Touring Mobilis. Pas étonnant, ça fait quarante ans que nos infrastructures sont les mêmes!
Les embout’, ça vous rend dingue! Matin et soir, vous perdez parfois des heures sur la route. Et ce n’est pas qu’une impression. Selon le dernier baromètre de Touring Mobilis, il n’y a jamais eu autant de congestion structurelle en Belgique. Par structurel, on entend tous les ralentissements qui ne sont pas provoqués par le mauvais temps ou par des accidents.
Cette année, de janvier à juin, on compte deux fois plus de ralentissements que en 2012.
L’enfer sur terre
Un endroit en particulier s’apparente à un véritable enfer sur terre: à Zellik en direction de Jette, juste après la jonction avec la E40 et le Ring de Bruxelles. Là-bas, il faut faire preuve de pas mal de sang froid pour ne pas insulter tout ce qui passe: chaque jour, on compte 16 heures de file cumulée à cet endroit.
Le problème selon Touring est assez simple: le trafic a fortement augmenté ses dernières années « alors que notre infrastructure routière est presque la même depuis quarante ans », déplore Dany Smagghe, porte-parole de Touring. Pour cette année, on peut aussi pointer du doigt les grèves de trains, particulièrement longues, et les contrôles aux frontières avec la France, en augmentation depuis les attentats.
Des solutions? Il y en a plusieurs: à commencer par une séparation du trafic de transit et local. Mais aussi une gestion du trafic numérique et intelligente ou encore la mise en place de bandes de circulation « de pointe », ouvertes uniquement en cas d’embouteillages. Mais Touring voit encore plus loin: on pourrait mettre en place un système de récompenses pour les automobilistes qui évitent de se retrouver dans le trafic. Pourquoi pas? Du moment qu’on arrête de perdre notre temps et qu’on évite l’odeur des pots d’échappements.
Sources: Touring, l’Echo
