Ouf, la Belgique n’appliquera pas le permis à points

Mort et enterré. Le permis à points ne sera pas appliqué en Belgique. Ainsi en a décidé le ministre de la Mobilité après avoir pesé le « pour » et le « contre » d’un système à la française. Et honnêtement, on ne va pas s’en plaindre.

L’Institut Vias (ex-IBSR) et le SPF Mobilité se sont présentés devant le Parlement fédéral pour parler permis à points. Après avoir passé en revue les avantages et les inconvénients d’un tel système, François Bellot (MR) a estimé qu’il n’avait pas sa place chez nous.

Trop d’inconvénients et un coût

Pourtant, d’un point de vue législatif, le permis à points est bien de rigueur en Belgique. Mais il n’est pas appliqué, contrairement à la France par exemple.

L’objectif recherché – la diminution d’accidents – n’est pas rempli à long terme, explique Vias. Dès que le niveau de contrôle faiblit, la situation en nombre d’accidents revient à son point de départ. Seul un court bénéfice de quelques mois semble accompagner un tel système.

Pas suffisant pour convaincre le ministre de la Mobilité. D’autant que le risque de récidive, visé par le permis à points, n’est pas vraiment affecté. Même en augmentant considérablement les contrôles routiers, le risque de se faire contrôler à plusieurs reprises reste trop faible. Enfin, le permis à points a un coût: au moins 14 millions si on en croit l’Institut dont les propos sont repris par Sudpresse. Le bénéfice escompté en termes de sécurité routière n’est pas rempli. Le permis à points passe à la trappe.

C’est quoi?

Comment fonctionne le permis à points au fait? En France, le permis de conduire est doté d’un capital de 12 points. Ce nombre est réduit automatiquement suite à une infraction au Code de la route. Le principe: ton permis de conduire reste valide s’il lui reste des points.

Le permis à points est retiré pour une période d’au moins 6 mois. Comme dit plus haut, il a le mérite de sanctionner les récidivistes. Mais ils peuvent recapitaliser leur nombre de points selon plusieurs méthodes qui varient dans le temps avec ou sans stage de récupération de points. Après 3 ans écoulés sans retrait de point, le compteur repasse à 12.

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