Le Kenya va fermer ses deux plus grands camps de réfugiés. Le pays d’Afrique de l’Est agit de la sorte en raison des « très lourdes charges économiques, sécuritaires et environnementales des camps. »
Le Kenya accueille pour le moment environ 600.000 réfugiés, principalement originaire de son voisin du nord, la Somalie.
Selon les autorités, le lent rapatriement des réfugiés représente un danger parce que les camps offrent un lieu de refuge pour les militants du groupe terroriste somalien al-Shabaab.
Ce groupe terroriste est tenu responsable de plusieurs attaques au Kenya, dont un massacre dans une université. 148 personnes ont alors été tuées, des étudiants pour la plupart.
Les organisations humanitaires estiment qu’un retour massif des réfugiés n’est pas encore envisageable en raison de l’insécurité et du manque d’installations en Somalie.
Fin 2014, le Kenya, l’ONU et la Somalie ont mis en place un programme promouvant le rapatriement volontaire des réfugiés somaliens dans leur pays d’origine. Depuis lors, des dizaines de milliers de personnes l’ont utilisé.
Dadaab et Kakuma
Les deux camps, Dadaab et Kakuma, seront fermés au plus vite. Le service en charge des réfugiés a déjà été levé.
Dadaab, qui a été ouvert en 1991, est l’un des plus grand camp de réfugiés du monde. 330.000 personnes s’y trouvent. Dans le camp Kakuma, il y a 190.000 réfugiés, principalement originaires du Sud-Soudan.
Les organisations des droits humains condamnent les plans pris par le Kenya. Selon Human Rights Watch, il n’y a aucune preuve qu’il y a des combattants d’al-Shabaad à Daadab. Amnesty International qualifie d’irresponsables les plans de fermeture des camps. L’organisation craint que les réfugiés soient refoulés de leur pays, où la situation est loin d’être stable. Médecins sans Frontières est également de cet avis.