On a testé la sécurité à l’Euro 2016: franchement, ce n’est pas vraiment une assurance tous risques

L’Euro a officiellement commencé depuis le 10 juin en France et la sécurité est déjà pointée du doigt. La faute aux hooligans qui se sont mis sur la gueule à Marseille surtout. Newsmonkey a eu un aperçu de quelques mesures de sécurité mises en place pour l’évènement. Certaines sont rassurantes, d’autres font clairement flipper, notamment aux abords des stades.

Commençons peut-être par les informations les plus rassurantes. Il y a vraiment des policiers partout dans les villes où des matches de l’Euro se jouent: dans la rue, les gares, le métro, près du stade…

Bien loin des scènes de guerre de Marseille…

À Lyon, où la Belgique a joué son premier match lundi, les forces de l’ordre avaient plutôt le sourire: il faut dire que l’ambiance était bon enfant et que les supporters des deux équipes ont fait la fête ensemble. On était bien loin des scènes de guerre qu’on a vu à Marseille entre les Anglais et les Russes…

Pour entrer dans la fan zone de la ville (comme dans les autres, on imagine), il faut montrer patte blanche: les sacs sont fouillés, il y a des détecteurs de métaux à l’entrée et il est interdit d’y faire entrer de l’alcool. Bon, il est toujours possible de se ruiner pour acheter une pinte à 7€ dans la fan zone ou de se bourrer la gueule à l’extérieur, dans les bars environnant…

Mais les mesures de sécurité dans la ville ou dans cette fan zone ont l’air plutôt convaincantes, d’après ce que nous avons pu voir. C’est surtout en allant au stade que c’était plus gênant.

Billet nominatif? On s’en fout

Déjà, petite confirmation: l’identité des gens voulant entrer dans le stade n’est absolument pas vérifiée. C’était la crainte de beaucoup de supporters qui avaient des billets qui n’étaient pas à leur nom. Mais il est impossible de vérifier l’identité de près de 60.000 personnes allant au stade sans les faire attendre pendant des heures… Du coup, n’importe qui peut se pointer au stade avec un billet qui n’est pas à son nom.

La première chose qui est d’ailleurs vérifiée en allant au stade, c’est le billet: une personne regarde mais regarde seulement si ce n’est pas un faux billet. Bon, elle n’utilise même pas une machine, mais le checke elle-même. Bref, pas sûr que ce soit 100% garanti sans erreur…

Des contrôles qui laissent à désirer

Après, nous avons dû passer un premier… et dernier contrôle de sécurité. Là, c’est du classique: palpations, vérifications des objets que l’on a sur nous, fouille des sacs à main pour ces dames. Bon, on ne sait pas si c’est parce qu’on a une tête sympa, mais le type n’a même pas regardé ce qu’on a sorti de nos poches: il y avait par exemple une petite boîte métallique qui aurait fait un parfait projectile…

EPA

Par contre, des mecs ont dû laisser leur selfie-stick à l’entrée ou jeter leur petit sifflet qui devait leur servir à mettre l’ambiance. Il était aussi impossible de rentrer dans le stade avec un sac à dos: c’était direction la consigne pour lui. Un poil de zèle donc, peut-être pour montrer qu’on ne rigole pas avec la sécurité. Mais nous, on a trouvé que les contrôles laissaient quelque peu à désirer: on aurait pu entrer avec des objets dangereux grâce à nos têtes de gentils.

Une équipe de déminage sur place

La police a quand même eu un coup de stress 3 heures avant le match: une équipe de déminage a dû intervenir en raison d’un colis abandonné. Sauf que là aussi, niveau sécurité c’était flippant: des centaines de supporters ont pu assister à la scène à moins de 100m de l’intervention. Autant dire que si ça avait vraiment été une bombe, elle aurait pu faire des dégâts. Heureusement, si on en croit son bruit, le colis contenait seulement … des bouteilles vides.

Du coup, aucun gros débordement n’a été signalé à Lyon lundi autour de Belgique – Italie et ça a dû rassurer la police française, qui craignait un peu ce match. Reste à espérer que les fans belges continueront à se montrer tous aussi festifs. Et que la sécurité de cet Euro se montrera à la hauteur jusqu’au 10 juillet…

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