Propulsée à la Chambre, Sarah Schlitz (Ecolo) s’est lancée dans le grand bain, avec une première question parlementaire à la clé. Quels conseils lui a-t-on donnés? Est-elle prête à affronter un certain machisme à la Chambre? Tout semble indiquer que oui.
Sarah Schlitz (Ecolo), 31 ans, est devenue l’une des plus jeunes députées à la Chambre des représentants ce jeudi. Elle y remplace Muriel Gerkens, qui après une petite bourde, a décidé de se rapatrier en province de Liège.
Prestation de serment, première question parlementaire, Sarah Schlitz n’a pas perdu son temps. Face au ministre de la Mobilité, François Bellot (MR), la jeune députée a questionné cette volonté de la SNCB d’interdire l’accès aux vélos dans le train aux heures de pointe. Avec un certain succès: le ministre a reconnu qu’il n’était pas d’accord avec cette décision.
From Liège
Sarah Schlitz est originaire de Liège. Elle y siège d’ailleurs au Conseil communal. Face aux récents résultats des élections communales, elle y négocie avec le PS afin de faire entrer « Vert Ardent » dans la majorité. Mais rien n’est simple: tout indique d’ailleurs que Willy Demeyer, bourgmestre sortant de la Cité ardente, devrait reconduire sa majorité avec le MR. Exit donc le PTB et les écologistes.
Au Conseil communal, la députée nous dit être confrontée à un certain « machisme ordinaire ». Nous lui avons donc tendu le micro, pour nous donner ses premières impressions à la Chambre. L’élue se dit prête à affronter la gent masculine qui domine les lieux.
Sept mois et puis quoi?
Jean-Marc Nollet, chef de groupe Ecolo de la même assemblée, qui confirme un certain machisme ambiant, ne se dit pas inquiet pour sa jeune collègue: « Même à 149 députés contre un, elle pourrait se débrouiller », sourit-il.
Pour les sept mois de législature qu’il reste avant les prochaines élections législatives, Sarah Schlitz sera chargée de suivre le dossier de l’Afsca. Le ministre Ducarme (MR), « peut déjà se préparer », plaisante encore Jean-Marc Nollet (Ecolo). Après cette période, elle fera le bilan de cette expérience, sans pour autant se projeter trop loin.
On a voulu vous montrer une facette un peu plus positive de la politique, qui est l’objet d’une défiance toujours plus grandissante. Si Sarah Schlitz peut se préparer à prendre des coups, on sent la démarche sincère. Être politique, c’est aussi faire ça par passion.