Décret anti-immigration, sortie de l’accord de Paris sur le climat, remise en cause de l’accord sur le nucléaire iranien, reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, exacerbation des tensions avec la Corée du Nord… A priori, difficile de trouver des actions positives signées Donald Trump après un an de présidence. Pourtant, en cherchant bien, son élection a eu quelques conséquences plutôt favorables. Indirectement en tout cas.
1. Il rend beaucoup de dirigeants appréciables
Charles Michel, Emmanuel Macron, Jean-Claude Juncker… Quand tu tombes sur une nouvelle décision de Donald Trump, tu te dis que nos dirigeants ne sont pas si mal que ça.
Vladimir Poutine, Bachar el Assad, Benjamin Netanyahu et Kim Jong-un en sont même jaloux. Trump ose tout, c’est à ça qu’on le reconnaît.
2. Il permet à l’Europe de sortir renforcée
Plus sérieusement, avec son « America first », Donald Trump a isolé son pays sur plusieurs dossiers. Le retrait du traité de libre-échange Asie-Pacifique combiné avec un désintérêt pour l’Afrique permet à certains États d’émerger sur la scène internationale. L’Europe peut reprendre le leadership sur certains dossiers.
C’est particulièrement le cas sur le dossier du climat, où Trump est parvenu à faire l’unanimité contre lui. Même chose pour sa décision sur Jérusalem.
Tout profit pour l’Europe et ses États. En particulier la France et Emmanuel Macron qui jouissent d’une aura retrouvée. Mais c’est toute l’Europe qui pourrait en profiter en montrant son leadership… si les pays européens parviennent à se mettre d’accord entre eux.
Climat : isolée, l'administration Trump s'en prend à l'Europe et aux "exagérateurs du climat" https://t.co/48gPAMeaZG par @jcartillier #AFP pic.twitter.com/xTlCh7po4s
— Agence France-Presse (@afpfr) 3 juin 2017
3. Il a permis le renforcement des équipes de journalistes d’investigation
Dès la campagne présidentielle, Trump n’a eu de cesse de rabaisser les médias qui lui étaient défavorables. « Fake news » est devenue son expression favorite pour chaque article qui épinglait son comportement, ses gaffes, ses torts ou pire, ses relations avec la Russie durant la campagne.
Plutôt que de se morfondre, certains grands médias ont tenté de réagir. Notamment le New York Times qui a décidé de renforcer ses équipes de journalistes d’investigation.
I am extremely pleased to see that @CNN has finally been exposed as #FakeNews and garbage journalism. It's about time!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 1 juillet 2017
4. Il est une source d’inspiration intarissable: avec lui, c’est au moins un article par jour
Donald Trump, si on excepte son irresponsabilité en matière environnementale ou en termes de politique étrangère, est quelqu’un de plutôt drôle. Un excellent client pour les médias en tout cas. Le président n’en manque pas une, surtout lors de ses voyages diplomatiques.
On pourrait écrire cinq articles par jour sur Donald Trump. Souvent, on se contente d’un. Merci pour ça Donald.
Le bad buzz du jour: Trump a lancé des rouleaux d'essuie-tout pour venir en aide aux victimes de l'ouragan Maria https://t.co/JX6Hk2mEQc pic.twitter.com/8vcuQ1zKws
— newsmonkey FR (@FR_newsmonkey) 4 octobre 2017
5. Et c’est encore plus vrai pour les Gifs
Trump ne serait pas Trump sans cette tronche qui adore faire des grimaces. Sa chevelure dorée, dont les secrets ont été révélés dans le livre « Fire and Fury », n’est pas en reste non plus.
Filmer Trump, c’est l’assurance de tomber sur quelque chose de croustillant que l’on pourra facilement détourner. On te conseille d’ailleurs cet article qui regroupe ses dix Gifs de l’année.
6. Il a permis au Congrès américain de reprendre son rôle de contre-pouvoir
Plus sérieusement: avec Donald Trump, le Congrès a repris son vrai rôle de contre-pouvoir de l’exécutif. On le sait, Trump ne fait pas l’unanimité, même dans son camp. Le Sénateur républicain John McCain, qui lui a souvent mis des bâtons dans les roues, en est le meilleur exemple.
C’est pourquoi le Congrès n’est plus dans un débat traditionnel majorité contre opposition: il propose et il légifère. C’est particulièrement vrai pour la réforme des soins de santé où le seul but de Trump était de modifier l’Obamacare. Pas de proposer une alternative. C’est ce à quoi s’attelle le Congrès.
Believe it or not, there are some unintended good consequences of Donald Trump’s presidency https://t.co/bls2yIj7Tf pic.twitter.com/H8e4FFdpO4
— Forbes Opinion (@ForbesOpinion) 21 août 2017
7. Il a renforcé la lutte antiraciste
12 août 2017. Une manifestation d’extrême droit dégénère à Charlottesville en Virginie. Un véhicule fonce sur un rassemble d’opposants qui fait face aux suprémacistes blancs. Bilan: un mort, une vingtaine de blessés et une indignation générale.
Sauf pour Trump qui fut critiqué pour ne pas avoir dénoncé ces actes. Logique quand la plupart de ces suprémacistes ont voté pour lui. Mais la lutte antiraciste se renforce notamment sur les terrains de NFL ou de NBA, où des sportifs noirs, principalement, dénoncent le racisme de leur pays en pliant le genou.
8. Il a permis (en partie) que la parole féminine se libère
L’affaire Weinstein aura marqué l’année 2017. Avec une libération de la parole des femmes contre les agressions sexuelles subies au quotidien. Partout des femmes dénoncent ces comportements via le hashtag #MeToo.
Et le Président des États-Unis n’est pas étranger à cette situation. On se rappelle d’abord que son année présidentielle avait commencé par le célèbre « grab them by the pussy », lâché lors d’une interview qui a refait surface. Depuis, le président a été relativement épargné malgré les témoignages qui s’accumulent contre lui.
Tout est parti des États-Unis, lorsque Donald #Trump clame qu’une femme, “ça se prend par la chatte”. #metoo #balancetonporc #Weinstein #sexisme #harcelement #Hollywood https://t.co/hBw5D9XX7Y
— Moustique (@moustiquemag) 26 décembre 2017
9. Il a sauvé Twitter
En 2016, nombreux pensent que Twitter pourrait disparaître. L’action est en chute libre, l’oiseau bleu doit se repenser. Heureusement, le réseau social peut compter sur quelques figures de proue, et Trump en fait définitivement partie.
Le président américain a fait de Twitter l’instrument de sa communication extérieure. L’homme ne passe plus par les journalistes à qui il ne fait pas confiance, sauf ses potes de chez Fox News. Trump s’adresse directement aux gens, surtout à son électorat, et brise les codes. Avec lui, Twitter est loin d’être mort.
rocket man pic.twitter.com/UKM6AKMAw7
— Trump Draws (@TrumpDraws) 20 septembre 2017