Nous devons mieux nous préparer à une éventuelle catastrophe nucléaire telle que celle de Fukushima. Selon le Conseil Supérieur de la Santé, une telle catastrophe pourrait aussi arriver chez nous et notre pays n’est pas du tout prêt à y faire face. Cela ressort d’une enquête de 30 experts qui ont étudié pendant deux ans l’impact des catastrophes nucléaires.
L’étude que les experts du Conseil Supérieur de la Santé ont menée s’est surtout penchée sur les conséquences à court et moyen termes d’une catastrophe nucléaire comme celle de Fukushima, en 2011. Ils ont ensuite couplé ces résultats à notre pays: quels scores fait le plan d’urgence belge dans ces domaines?
Il ressort de l’étude que la Belgique prend beaucoup trop à la légère l’impact d’une catastrophe nucléaire, aussi bien dans le temps que dans l’espace. « Aussi improbable que cela puisse paraître, un accident nucléaire grave pourrait aussi avoir lieu ici », ajoute le Conseil.
Et si jamais…
S’il devait y avoir lieu une catastrophe nucléaire, jusqu’à un million de personnes devraient être affectées dans un rayon autour de la centrale, vu la haute densité de population dans notre pays. Les conséquences dureraient encore des années. Pendant des années, la zone autour de la centrale se transformerait par exemple en un « no man’s land » nucléaire.
La population serait affectée à la fois sur le court et le long terme. Plus proche serait la centrale, plus important serait le nombre de victimes. Même les personnes qui seraient entrées en contact avec un rayonnement radioactif limité risqueraient davantage de développer un cancer ou une maladie cardiovasculaire. Et cela vaudrait aussi pour les générations suivantes. Ce qui rendrait les enfants et les femmes particulièrement vulnérables.
Du pain sur la planche
La Belgique est un petit pays très densément peuplé et un certain nombre de réacteurs nucléaires sont situés juste à la frontière de son territoire. Selon le Conseil, il y a donc un besoin urgent d’un plan d’urgence approprié, afin que la population puisse être evacuée rapidement et efficacement, s’il devait un jour y avoir un désastre nucléaire. En d’autres mots, notre gouvernement a du pain sur la planche.
Le Conseil indique que la région dans un rayon de 20 kilomètres autour d’une centrale nucléaire devrait être une zone d’évacuation. De plus, jusqu’à 100 kilomètres autour de la centrale nucléaire, il devrait y avoir des abris et des centres d’accueil, ainsi que la possibilité de se procurer des comprimés d’iode, si nécessaire. Ceux-ci protègent le corps contre les radiations nucléaires.
Sources: VTM, deredactie.be