« Ne plaisantez pas avec nos bières »: la ville de Mexico veut bannir les bières fraiches des magasins 

Une élue de la ville de Mexico a pris une décision avec d’énormes conséquences: bannir les bières fraiches des magasins de la ville. Une loi sortie de nul part qui a mis sur le cul tous les habitants de cette ville de presque 9 millions d’habitants. La colère gronde désormais sur les réseaux sociaux et une arme a été déployée: un hashtag. 

Si Charlemagne a eu cette idée folle d’inventer l’école, Lourdes Paz Reyes en a eu une qui dépasse l’entendement. Cette élue de la ville de Mexico a en effet un projet pour la capitale mexicaine: la débarrasser de la bière fraiche. Elle désire en effet que toutes les boissons alcoolisées de moins de 7% d’alcool qui sont réfrigérées soient bannies des magasins de la ville. Ce qui veut dire que les Mexicains devraient se désaltérer à grand coup de bière chaude et ça, c’est presque inhumain.

En plus d’arrêter la vente de bières fraiches, les commerçants seraient obligés d’afficher des panneaux avertissant les citoyens qu’ils risquent une amende si ils sont surpris en train de boire en public. Il faut comprendre que l’on touche à une sorte d’institution de la capitale mexicaine. Là-bas, c’est une habitude d’acheter une grande bouteille de bière, considéré comme format familiale, et la consommer sur place. D’ailleurs, les magasins fournissent même les gobelets avec.

En faisant passer sa loi, Lourdez Paz Reyes, membre du parti Morena, espère débarrasser la ville de ce qu’on appelle les « chelerías », des sortes de petits magasins un peu glauques qui vendent de l’alcool à bas prix.

« Ne plaisantez pas avec nos bières »

Il n’y a pas qu’en Belgique que la bière est sacrée. Alors, ce projet de loi de l’élue mexicaine ne passe pas, elle est jugée ridicule par une grande partie des citoyens qui se sont mobilisés sur les réseaux sociaux. Leur arme est la plus dangereuse inventée au 21ème siècle: le hashtag. Les opposants à ce projet de loi se rassemblent désormais sous #ConLasCervezasNo ou « Ne plaisantez pas avec nos bières » dans la langue de Molière.

Ils dénoncent ainsi le ridicule de cette loi qui pousserait les citoyens de la ville à boire de la bière chaude alors qu’il fait déjà très chaud la majeure partie de l’année. Et surtout, ils se posent une question essentielle: est-ce vraiment la priorité de la ville? N’y a-t-il rien de mieux à faire qu’interdir la bière froide?

« C’est incroyable que nos législateurs pensent à tant de stupidités avant de résoudre les vrais et graves problèmes de Mexico et de tout le Mexique » écrit un citoyens sur Twitter. Un autre propose une solution alternative: « S’ils veulent dissuader la consommation d’alcool, ne serait-il pas préférable d’augmenter la taxe correspondante? »

Partisans

Il existe tout de mêmes des citoyens qui soutiennent ce projet. En fait, ils désirent surtout faire diminuer la criminalité dans la capitale mexicaine. Ils regrettent qu’énormément de magasins vendent de l’alcool bon marché et de mauvaise qualité: selon une étude, 45% des spiritueux vendus dans le pays seraient frelatés. Il y a donc la question de la santé qui intervient dans ce débat houblonneux mais c’est bien la sécurité qui est au coeur du débat.

En effet, une étude à été réalisée en 2018 à Mexico et 75,8% des habitants de Mexico ont déclaré que la consommation d’alcool en rue était la principale source de «comportement criminel et antisocial» dans leur quartier. Le projet de Lourdes Paz Reyes répond donc à cette inquiétude des citoyens mais elle a peut-être pris le problème du mauvais bout…

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