Mystère à Fukushima: il y a maintenant des niveaux de radiation jamais atteints six ans après la catastrophe

L’opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima a envoyé une petite caméra au sein du complexe et les nouvelles ne sont pas bonnes. Des niveaux de radiation capables de tuer un homme presque instantanément ont été enregistrés. De plus, un trou d’un mètre carré a été constaté à l’intérieur de l’enceinte de confinement du réacteur 2.

Tepco, l’opérateur, a remarqué dans une partie de l’enceinte de confinement « des radiations qui peuvent atteindre 530 sieverts par heure », soit un niveau jamais atteint depuis le jour de la catastrophe, le 11 mars 2011.

En fait, le Japon tente de déterminer quel est l’état du cœur des réacteurs. Cette zone a été transformée en un magma extrêmement radioactif constitué de débris et de barres de combustibles qui ont fondu dans les heures qui ont suivi la catastrophe.

Une équipe a donc tenté de pénétrer à l’intérieur avec un robot et a publié une vidéo visible ici. Les non-initiés n’y verront pas grand chose, mais on aperçoit un trou d’un mètre sur un mètre sans doute causé par la chute de structures et de ces barres de combustibles fondus.

Marge d’erreur

Quant au niveau de radiation, les scientifiques restent prudents. « Il y a une marge d’erreur qui fait que le niveau peut aussi être inférieur d’environ 30%, mais il reste élevé », a déclaré à l’AFP un porte-parole de Tokyo Electric Power (Tepco).

« Le niveau extrêmement élevé de radiations mesuré à un endroit, s’il est exact, peut indiquer que le combustible n’est pas loin et qu’il n’est pas recouvert d’eau », a par ailleurs confirmé à la chaîne publique NHK Hiroshi Miyano, professeur de l’Université Hosei.

Démantèlement prévu en 2021

Le Japon a déjà envoyé deux robots ces derniers mois, mais ils sont tous les deux tombés en panne à cause des fortes radiations. Des radiations qui vont ralentir les travaux de démantèlement. Ils sont prévus à partir de 2021 pour les combustibles fondus, mais la méthode n’a pas encore été finalisée.

Bref, la catastrophe de Fukushima nous rappelle la dangerosité et l’impact sur le long terme d’un accident nucléaire. Elle doit nous mettre en garde sur nos propres centrales ici en Belgique, qui suscitent la polémique jusqu’à l’étranger.

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