Mondial 2018: Martinez en dit un peu plus sur la non-sélection de Nainggolan

Dans un entretien accordé au journal Le Soir, Roberto Martinez a eu l’occasion de mieux expliquer la non-sélection de Radja Nainggolan. L’entraîneur des Diables est resté très ferme sur sa position. Sa décision a été prise avec « avec honnêteté et le sens des responsabilités ». Voici pourquoi. 

La non-sélection de Nainggolan pour le Mondial 2018 a fait polémique dans le pays. On a attendu pendant longtemps une explication claire et précise de la part de Martinez et la voici enfin. Il a accordé un peu de son temps hier au journal Le Soir afin de parler de son métier d’entraîneur, de ses 23 Diables.. et finalement de Radja Nainggolan. À quelques jours du grand départ pour la Russie, voici un peu plus d’explications sur la non-sélection de Nainggolan.

Sur ce sujet délicat, l’entraîneur national est resté ferme sur sa décision. Selon lui, sa décision vise « le long terme » et elle a été prise « avec honnêteté et le sens des responsabilités », a-t-il expliqué dans l’entretien.

Une raison tactique

Face au fait que sa que sa communication à propos de Naiggolan a été jugée comme pas très claire, il n’est absolument pas d’accord. Pour lui, au contraire il a été très clair. Pour lui, comme annoncé dès le début, c’est pour une raison tactique.

Bon et que veut-il dire pour une raison tactique? « Quand je parle de raison tactique, je ne parle pas de son intelligence tactique, mais de la manière dont les joueurs offensifs sont disposés dans mon système », explique-t-il. « Vous ne pouvez pas jouer avec plus de 11 joueurs sur le terrain. Quand vous jouez avec Eden Hazard, Dries Mertens, Romelu Lukaku dans les rôles offensifs, il faut prendre des décisions tactiques ».

La question vient aussi de savoir s’il avait pu intégrer, malgré tout, l’équipe des 23? Là encore, il reste ferme sur sa position: « Je ne peux pas me permettre de regarder les choses sous le prisme d’un seul joueur. Je dois rester neutre ». Pour lui, il s’agit de voir ce qu’un joueur peut apporter à son équipe et ce dont l’équipe a besoin sur le terrain. « Et ça rend les décisions compliquées: il faut évaluer chaque candidat, voir ce qu’il a apporté durant la campagne qualificative. Cette procédure, je l’ai appliquée à Mertens, Hazard mais aussi à Nainggolan. Et on est arrivé à la conclusion qu’il y a des joueurs qui ont besoin d’être des starring-role (des joueurs cadres) et d’autres qui sont capables d’être squad-role (des porteurs d’eau) », a-t-il expliqué.

EPA

Rien de personnel

Il a ensuite rappelé que la non-sélection de Nainggolan n’a rien de personnel.  » (…) il est plus intéressant pour les médias et le grand public de penser qu’il y a quelque chose de controversé derrière la non-sélection de Nainggolan. Comme une dispute entre lui et moi, par exemple. Mais désolé, ce n’est pas le cas. J’ai tout simplement pris des décisions basées sur ce que j’ai vu les deux dernières années. »

Est-ce que la réaction du public et des médias l’ont touché, ou remis en question? La réponse est non. « Vous ne pouvez être affecté que par les choses qui vont vous aider dans votre travail, pas par ce qui est périphérique. Cela aurait été bien plus facile pour moi de sélectionner les joueurs populaires: il n’y aurait pas eu de réaction, mais cela n’aurait pas été professionnel. Je n’aurais jamais survécu sept ans en Premier League si j’avais veillé à la réaction des gens. »

Le bien de l’équipe

Bon, et il faut le dire, la popularité de Martinez en a pris un coup avec cette décision. Pour l’entraîneur, il faudra le juger sur ce qui se passera durant le Mondial et non sur sa sélection. « On peut ne pas comprendre mes choix mais il faut, en revanche, être persuadé que je le fais pour le bien de l’équipe. », a-t-il expliqué.

Pas vraiment de grande révélation sur la non-sélection de Nainggolan donc. Martinez insiste sur le fait que son choix a été fait pour des raisons tactiques. Le public et les médias peuvent penser ce qu’ils veulent, l’entraîneur national reste ferme sur ses positions et peut importe si sa popularité en prend un coup.

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