La Première dame a montré avec son discours pour la Convention démocrate qu’elle était la Queen Bee de la politique américaine. Dans un discours, une nouvelle fois parfaitement maîtrisé, elle est parvenue à convaincre toute l’assemblée avec des paroles simples mais qui touchent directement le cœur de l’électorat démocrate. Le question clé de son intervention: « Qui voulez-vous comme modèle pour vos enfants: Donald Trump ou Hillary Clinton »?
Fly like a butterfly, sting like a bee, à n’en pas douter, si Michelle Obama a un grand cœur, elle sait aussi piquer. Dans un discours qu’elle a démarré « en douceur », Michelle Obama n’a pas tardé à placer quelques piques à Donald Trump, le candidat républicain. « Cette élection doit déterminer qui aura le pouvoir de former nos enfants pour les quatre ou huit prochaines années de leur vie, à vous de décider qui sera le modèle de vos enfants: Donald Trump ou Hillary Clinton. »
Cette ligne d’attaque, « quel genre de modèle voulez-vous pour vos enfants », a déjà été lancée par le camp Clinton dans des publicités télévisées aux États-Unis. Mais jamais le parti démocrate n’avait adressé aussi clairement et durement un tel message au public.
Elle a aussi parlé de ses rôles en tant que mère, d’abord, et puis en tant que Première dame: « chaque mot que nous prononçons, chaque action que nous faisons, nous savons qu’ils (nos enfants) nous suivent. Nous les parents, sommes leur modèle et c’est là notre rôle principal. Mais ces paroles et ces actes ne valent pas uniquement pour nos fils et nos filles, mais pour tous les enfants de ce pays. »
Sans jamais vraiment l’attaquer directement, Michelle Obama a fustigé Donald Trump: « si quelqu’un vous semble cruel ou se comporte comme un intimidateur, ne vous rabaissez pas à son niveau. Non, notre devise nous c’est: ‘quand eux ils plongent, nous, on s’élève' »
Michelle n’est pas Melania
Evidemment le contraste avec Melania Trump – épouse du milliardaire qui a prononcé un discours la semaine dernière « légèrement » emprunté à Michelle justement – saute aux yeux. Le discours de la Première dame est d’une rhétorique presque parfaite et attaque au moment où il faut. « Je veux un président qui apprenne à nos enfants que tout le monde compte dans ce pays. Je veux un président qui peut présenter un bilan d’une fonction publique (Trump vient du secteur privé), un président qui a pour but d’améliorer la vie des gens, sans chercher la gloire ou l’argent ».
Elle a conclu son discours par un soutien non dissimulé à la femme qu’est Hillary Clinton. Elle a pour ça fait référence au plafond de verre dont avait été victime Hillary lors de la course présidentielle de 2008. « Quand Hillary a perdu en 2008 contre mon mari, elle n’est pas rentrée déçue à la maison. Non, son but la prochaine fois, était d’aller plus haut et plus fort pour fissurer ce plafond de verre. Et aujourd’hui quand mes filles voient Hillary Clinton, elles trouvent ça normal qu’une femme puisse être présidente des États-Unis. »
