Menu Next Door, Listminut, Deliveroo… Est-il possible de vivre de ces mini-jobs? Christophe a testé, il nous raconte

Les fins de mois ne sont pas toujours faciles? Un petit boulot par-ci par-là peut souvent aider. Mais peut-on vivre uniquement de ces mini-jobs? Christophe Charlot, journaliste pour le magazine Trends, a fait le test pendant un mois. « Uberize me » c’est une expérience pleine de souvenirs et de galères. Il nous raconte ses bons et ses mauvais moments et nous donne un avant-goût du résultat final. Prêts? C’est parti!

Christophe Charlot a troqué son uniforme de journaliste pour tantôt celui de cuisiner, tantôt celui de jardinier ou encore celui d’hôtelier. Bref pour pouvoir vivre de ces mini-jobs, il faut tout d’abord être sacrément polyvalent. Surtout que bon après tout, « les sites ne disent pas tout, ils ne disent pas texto qu’on peut en vivre », précise Christophe. Non mais pour gagner quelques euros en plus, pourquoi pas. Alors la question est: est-ce qu’en combinant les mini-jobs, on obtient un salaire acceptable ou bien c’est seulement un bon moyen de mettre du beurre dans ses épinards?

Pour le savoir, c’est parti pour un mois de livraison le matin, le midi, le soir, tout en concoctant un bon repas au milieu de la journée sans oublier d’enfiler ses gants de jardinage pour une petite session de débroussailleuse. Ready?

Uberize me = 1 mec, 1 mission, 1 mois, 1 résultat

1. Menu Next Door: cuisinier d’un jour

On ne s’improvise pas chef en claquant des doigts. Et si Christophe n’a pas de petit rat sous sa toque pour le guider, aucune chance qu’il devienne le futur Bocuse. Parce qu’il le dit lui même: « Je ne suis pas cuisinier. Je ne suis même pas un grand passionné mais juste un amateur qui se dit qu’il va essayer. » Alors il a testé et ce qui est sûr c’est qu’il s’en souviendra. Oui cuisiner pour 30 n’est pas pareil que cuisiner pour 6. « Je devais trouver de nouveaux contenants mais je n’ai jamais trouvé ce que je voulais », raconte Christophe. Oui la cuisine ça prend du temps. « Je finissais parfois des trucs à la toute dernière minute. » Et oui, on finit toujours par en mettre partout. Ajouté à cela le stress, et plus rien ne va, mais alors là vraiment plus rien. « Oui ça m’est arrivé de foirer ma sauce 15 minutes avant que les clients n’arrivent ».

Top chef ou pas, Christophe s’en sera toujours sorti. « Préparer 30 plats alors qu’on est dans une cuisine de particulier, ça demande d’inventer. C’est plus compliqué que ça en a l’air, alors parfois c’est un peu la galère. » Au menu pour Christophe: des grosses sueurs froides et des délicieux souvenirs: « il y a toujours des trucs qui ne se passent pas comme on veut mais c’est l’expérience et c’est rigolo. » Tant mieux!

Le titre de cette séquence en dit long: « Enfer »

2. Listminut: dure vie de jardinier

Sur Listminut, les internautes se rencontrent. D’un côté il y a ceux qui cherchent un boulot et de l’autre, ceux qui cherchent un prestataire pour effectuer l’une ou l’autre tâche. Et quand on vous disait qu’il fallait être polyvalent, ça n’était pas une blague. Peintre, menuisier, jardinier, livreur, tous les domaines sont exploités. Et Christophe, lui, a mis ses bottes et pris ses gants pour quelques heures de jardinage. À l’intérieur, il a même dû monter des meubles Ikea. En un mois, il a travaillé 27 heures pour cette plateforme et à touché en moyenne 14€ par heure.

Mais comme on le voit dans la vidéo, les petits boulots ne sont pas toujours agréables et quand on connait la météo belge, Christophe peut déjà s’estimer heureux de de pas avoir travaillé sous la drache nationale. Mais quand le boulot n’est pas simple et qu’en plus les clients ne sont pas contents, ça n’aide pas à penser positivement. « Certains ne sont pas contents du travail en tant que tel ou pensent qu’on aurait pu faire plus dans le temps imparti, aller plus vite », raconte notre apprenti-jardinier. Bref, pas facile tous les jours…

Il s’en est vite rendu compte, on ne s’improvise pas jardinier non plus

3. Airbnb, Deliveroo, Take Eat Easy: qu’est-ce qui l’attend encore?

Parce que oui, Christophe a testé d’autres plateformes durant ce mois-test. Et là non plus tout n’a pas toujours été facile. « Sur airbnb, les clients trouvaient que c’était trop cher », explique Christophe. Les galères, il en a connues plus d’une mais au final, l’expérience valait le coup.

Retrouvez toutes les vidéos de l’expérience ici, et découvrez au même endroit les prochaines vidéos au sujet des autres plateformes.

Pssst: saviez-vous que tout revenu doit être déclaré?

Vous aussi vous avez peut-être déjà tenté ce genre de petit service pour avoir une enveloppe un peu plus conséquente à la fin du mois. Mais est-ce que vous saviez que toutes ces activités doivent être déclarées? D’un côté, tout le monde ne sait pas ça. De l’autre, tout ne le monde ne respecte pas la loi. « Ça reste à l’appréciation de chacun », commente Christophe. « Il y en a qui font probablement ça en black, peut-être juste parce qu’ils n’en ont pas connaissance. On se dit que c’est un job occasionnel, on ne se dit pas toujours qu’on doit déclarer. » À bon entendeur…

Uberize me = 1 mec, 1 mission, 1 mois mais surtout 1 résultat. Lequel?

Bien entendu, Christophe ne dévoile pas directement le résultat de son enquête « uberize me ». Mais à l’écouter (ou le lire ici) on peut s’imaginer que ça n’a pas été tous les jours facile. « Ça ne fait pas un salaire de grand patron mais ce n’est pas la galère totale. » Ce qui frappe le plus dans cette histoire, ce sont tous les rôles qu’il a dû interpréter. « On endosse un costume qui n’est pas le nôtre, on s’improvise, ce n’est pas facile », constate Christophe. Et le plus difficile: tenir plusieurs rôles du matin au soir. Mais pour lui, cela n’a rien d’extraordinaire. Il y a plein de métiers qui sont difficiles et pour lesquels les horaires sont décalés.

« Non l’économie collaborative ne va pas changer l’économie au sens large mais des gens sont contraints de vivre comme ça. » Entre revenus complémentaires et revenus de base, entre concurrence déloyale ou non, entre un résultat concluant ou pas, toutes les réponses à ces questions sont à découvrir dans le dossier spécial du Trends, le 12 mai prochain.

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