Massacre à la tronçonneuse à Verviers? Les inquiétantes révélations du fils de l’imam de Dison

Souvenez-vous, le 22 août dernier, le fils de l’imam de Dison, âgé de 17 ans, était placé en IPPJ pour une durée de trois mois. Dans une vidéo, il avait lancé un appel au meurtre des chrétiens. Ce mercredi, la Dernière Heure a pris connaissance de quelques-unes de ses révélations face aux enquêteurs. Et ce n’est pas rassurant…

Interrogé par les enquêteurs, le fils de l’imam de Dison avait d’abord tenu à rectifier ses propos prononcés dans la vidéo. Il s’agissait d’une mauvaise traduction selon lui. Il n’appelait pas à tuer les chrétiens (« nasrani »), mais bien les « nusayris », autrement dit la communauté alaouite dont fait partie le dictateur syrien Bachar el-Assad.

Le fils de l’imam de Dison a ensuite révélé plusieurs échanges avec des djihadistes partis de Verviers pour aller combattre en Syrie au côté de Daesh. Il entretenait des contacts réguliers via Facebook et l’application sécurisée Telegram. Ces Verviétois partis en Syrie exhortent maintenant ceux qui sont restés à commettre des attaques sur notre territoire, sous peine de sanglantes représailles s’ils refusent, explique la Dernière Heure.

« Le plan »

Le jeune homme a même précisé le plan des commanditaires: l’attaque doit de faire « dans un centre commercial ou lors d’un rassemblement populaire ». Le but est de terroriser un maximum la population. Il leur est donc recommandé d’opter pour « des tronçonneuses », à la place des couteaux ou des kalachnikovs.

Une autre révélation fait état de la volonté des commanditaires d’assassiner un imam officiant en Belgique dont le discours ne serait pas assez extrême. La Dernière Heure a contacté l’imam en question qui a préféré garder l’anonymat pour ne pas inquiéter ses proches. Il s’étonne de ne pas avoir été contacté par les autorités belges.

En attendant, le fils de l’imam de Dison, assure avoir totalement pris ses distances avec ses connaissances djihadistes qui ont rejoint Syrie. Il a précisé ne pas vouloir participer aux projets de ces derniers car ce serait « contre le bon islam ». Son avocat, Nabil Khoulalene, fait son boulot: « On n’a pas interrogé mon client par rapport à des projets concrets mais par rapport à ses connaissances et les contacts qu’il entretient avec celles-ci ». Il rappelle aussi que son client a été placé en IPPJ pour incitation à la haine et pour propagande djihadiste, « non pas pour participation à une organisation terroriste. »

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