L’Union belge ou le jouet de Bart Verhaege: sa marionnette Gérard Linard, 74 ans, veut devenir le président du « renouveau »

Les Diables Rouges sont de classe mondiale. Par contre l’organisation qu’il y a derrière, l’URBSFA, devient de plus en plus une vaste blague. Un nouveau nom est apparu pour concurrencer le président François De Keersmaecker: il s’agit de Gérard Linard, un francophone unilingue de 74 ans et candidat du « renouveau ». Quelqu’un qui veut « professionnaliser » l’organisation. Une mauvaise blague, parce que ce Wallon est aussi un proche de Bart Verhaege, le boss tout puissant du Club de Bruges…

Comment est-ce possible de présenter un homme de 74 ans comment futur candidat du « renouveau »? Ça n’existe que dans un seul endroit: en Belgique et particulièrement au sein de l’Union belge de football. L’homme est connu pour ses idées un peu « old school » tant sur la « discipline » que sur la « loyauté ».

En fait dès ce samedi, la fédération doit élire son nouveau président. Et il semble que François De Keersmaecker soit sur la sellette. Le président, avec sa bonhomie, est à la tête de la maison de Verre depuis dix ans et n’a pas vu venir son concurrent. En fait Linard, actuel président de l’Association des clubs francophones (ACFF), a toujours supporté De Keersmaecker car il soutenait le football amateur tant wallon que flamand.

Beaucoup de rénovations ont déjà été brisées

Mais ça c’était avant. Linard mène maintenant campagne pour « professionnaliser davantage » l’Union belge. C’est en fait l’argument le moins crédible qu’il pouvait utiliser. Sous la politique de Steven Martens et de son bras droit Bob Madou, il y avait un véritable vent de fraîcheur au sein de la fédération. Sa politique a fait le plus grand bien après des années d’amateurisme (dont Linard faisait partie). Les Diables Rouges ont connu une seconde jeunesse tant au niveau des résultats que de l’encadrement.

Mais au début du mois de mars, Martens a été mis à la porte alors qu’il était CEO. Celui qui officie maintenant comme directeur technique de la FIFA était en fait devenu trop puissant. Les clubs professionnels avaient le sentiment de perdre le contrôle au sein de l’Union. C’est d’ailleurs Linard qui avait joué l’intérim au poste de CEO avec un sérieux retour en arrière.

Même Madou, qui avait nettement amélioré la communication et le marketing autour des Diables Rouges, a été mis hors course. Linard, 70 ans passés, ne peut pas comprendre toutes les nouveautés comme la communication sur les réseaux sociaux. L’Union belge s’est de fait affaiblie en mettant dehors les personnes les plus compétentes.

« Non, je ne suis pas une marionnette »

Linard, avec ses idées « old school », a fait plus de mal que de bien à la Fédération. Mais pour les clubs professionnels, une Union belge trop puissante est une menace. Donc Linard convient parfaitement puisqu’il n’est finalement que la marionnette de Bart Verhaege, l’homme fort du football belge et vice-Président de la Fédération. Ça favorise en plus son club, le Club de Bruges. Étonnamment (ou pas), Linard a affirmé dans une interview à Het Laaste Nieuws qu’il n’était « pas la marionnette de Bart Verhaege ». Mais tout montre le contraire. Parce que Linard l’assure: « Je suis sûr que les clubs professionnels appuieront ma candidature. »

L’Union belge est un comité de 22 personnes qui élit le président de la Fédération et qui est composé de trois blocs: les clubs professionnels et les clubs amateurs francophones et flamands. Le premier groupe voulait voir partir De Keersmaecker depuis longtemps: dans le passé, ils ont essayé de placer Josef Alijns, président de Courtrai, comme nouveau boss de la Fédération. Cette tentative a échoué devant le refus des clubs amateurs. Mais si maintenant les clubs amateurs francophones soutiennent la proposition de Bart Verhaege, les jours de De Keersmaecker sont comptés et l’homme de 74 ans deviendra donc le candidat du « renouveau ». Peut-on faire pire comme blague?

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