Selon la police, les plaintes pour motifs sexuels lors du Carnaval de Cologne ont quadruplé, passant de 18 plaintes l’an passé à 66 cette année. Elles surviennent cinq semaines après la vague d’agressions sexuelles qui a marqué la ville rhénane dans la nuit du Nouvel an.
« Entre jeudi 6 heures du matin, premier jour du carnaval des rues, jusqu’à ce mercredi, 6 heures du matin, 66 plaintes pour insultes et agressions sexuelles ont été déposées, contre 18 l’an dernier », a précisé un communiqué de police de Cologne repris par Belga.
Leur ampleur doit toutefois être remise dans le contexte des agressions de la Saint-Sylvestre, note l’agence de presse. En effet, selon la police, cette forte augmentation pourrait être due à un changement de comportement des témoins et des victimes. Les débats qui ont suivi les évènements du réveillon ont porté l’attention sur l’importance de dénoncer les abus. Les autorités et les associations de femmes avaient encouragé toutes les personnes victimes d’une agression à porter systématiquement plainte et à se rendre à un poste de police.
Le traumatisme du Nouvel an
Le carnaval de Cologne s’est déroulé sous haute sécurité. Personne ne voulait reproduire le fiasco de la nuit de la Saint-Sylvestre, qui avait poussé plus de 500 personnes à déposer plainte pour faits d’agressions sexuelles. Dès lors, 2.500 policiers ont été déployés pour assurer la sécurité des fêtards.
À Cologne et dans les villes voisines de Düsseldorf, Dortmund ou Biefeld, 1049 victimes au total ont porté plainte à la suite du réveillon. 80 % d’entre elles étaient des femmes, pour un total de 821 infractions, dont 359 infractions sexuelles avec dans 209 cas un viol. Ces faits avaient été attribués à des personnes d’origine nord-africaine et avaient plongé l’Allemagne sous le choc.
La semaine passée, Esmeralda Labye, journaliste de la RTBF, avait été victime de gestes obscènes durant son intervention en direct du carnaval de Cologne pour le journal télévisé.
