Life inside ‘Islamic State’: Un Syrien montre dans ces mini-films d’animation comment est vraiment la vie à Raqqa

Comment va la vie dans la ville syrienne de Raqqa depuis l’arrivée de Daech, nous n’en avons pas vraiment une image claire. C’est ce qui rend ces vidéos, que BBC Radio 4 a réalisées avec un Syrien qui habite là, vraiment fascinantes. Cette homme, dont le nom et l’identité sont restés secrets, risque sa vie pour nous montrer comme sa ville a changé depuis que Daech est aux commandes. Voici le récit de la première vidéo, entre-temps il en a déjà réalisé cinq: 

« Avant, nous nous réunissions chaque vendredi, après la prière, pour de longues conversations. Maintenant, si nous faisons ça sans permission, nous risquons d’être accusés de conspirer contre Daech. »

« Je passe près d’un tas de gens sur une place. Peut-être sont-ils obligés de regarder quelqu’un se faire décapiter. Mais, thank god, ce sont seulement quelques corrections ce coup-ci. »

« Je veux te parler de la journée où Daech est entré dans mon pays, sur ma terre. Le jour de la fête des mères, j’ai entendu le bruit d’avions de combat. Je suis parti tout de suite vers ma maison, où je devais donner une petite fête ce jour-là. »

« Au plus je m’approchais, au plus je voyais de la fumée noire. Les frappes aériennes du régime avaient touché ma rue. Mes voisins m’ont dit que mes parents avaient été emmenés à l’hôpital. »

« À l’hôpital, ça sentait le sang et la mort. Ils nous ont demandé de regarder les corps, j’ai vu mon père. Ma mère était dans la salle d’opérations. »

« Quelques semaines plus tard, j’ai soudainement entendu des coups de feu et des armes lourdes. Tout le monde fuyait, un ami m’a dit que Daech avait pris la ville. »

« Pas tellement plus tard, un homme que je n’avais encore jamais vu m’a crié que fumer était interdit. Et un autre a gueulé: ‘Hey you, pourquoi est-ce que ta femme ne porte pas de foulard?' »

« J’ai entendu des hauts-parleurs dire que des hommes seraient exécutés. Des jeunes hommes aux yeux bandés étaient agenouillés sur le sol. Un homme avec une épée les a décapités. »

« Quand j’ai juré dans la rue, je me suis fait arrêter par la police de Daech. Ils m’ont emmené dans leurs quartiers généraux. Ma punition? Quarante coups de fouets. »

L’activiste a entre-temps fait cinq de ces films, tu peux les voir ici.

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