L’histoire de bpost, ce gros fail. Finalement, l’entreprise ne rachète pas PostNL

Ok, bpost nous a bassiné pendant trois jours comme quoi elle allait racheter PostNL, son homologue hollandais mais en fait, c’était du pipeau. La transaction annoncée autour de cinq milliards d’euros, qui aurait fait perdre 10% de part de marché à l’État, n’a pas eu lieu. Jean-Pascal Labille (PS), l’ancien ministre des Entreprises publiques, passe maintenant pour un rigolo.

Après trois jours de négociations et de révélations à demi-mots, bpost confirme qu’elle ne rachète pas PostNL. L’entreprise de poste belge ne rachète pas son homologue néerlandais. Il était question de fusion ou de rachat pour UN montant de cinq milliards d’euros mais, au final, rien ne change.

« bpost confirme avoir mené des négociations avec PostNL concernant une éventuelle combinaison des deux sociétés par le biais d’une offre publique d’acquisition amicale de toutes les actions de PostNL par bpost. Au final, ces négociations n’ont pas abouti à un accord sur les conditions d’une telle transaction », a déclaré dimanche soir bpost dans un communiqué de presse.

Privatisation

Vendredi, Jean-Pascal Labille (PS), le patron de Solidaris, avait mis le feu aux poudres en déclarant à la RTBF que bpost serait en partie privatisée. L’État belge est encore l’actionnaire majoritaire de l’entreprise avec 51% des parts de marché. Mais le rachat de PostNL aurait modifié cette position dominante.

Pour racheter son homologue néerlandais, bpost aurait du revendre ses actions, jusqu’à 10%. Mais les actionnaires de la Poste avaient refusé cette revente le 11 mai. À savoir que PostNL emploie plus de gens que bpost mais que sa valeur boursière est inférieure à l’entreprise belge. PostNL vaut 1,7 milliard d’euros tandis que bpost en vaut 4,8 milliards.

Van Gerven – Labille – De Croo

Cette histoire a fait un petit fritage entre le CEO de bpost Koen Van Gerven et Jean Pascal Labille, l’ex-ministre des Entreprises publiques. « Je ne sais pas quel était son but, mais la plus grande discrétion est de mise dans de tels dossiers », a déclaré Koen Van Gerven à l’agence de presse Belga.

Jean-Pascal Labille avait lancé la polémique vendredi en sous-entendant que les deux entreprises postales allaient fusionner et que l’État ne serait plus l’actionnaire majoritaire de bpost. Dimanche soir, Alexander De Croo, ministre de l’Agenda numérique, des Télécommunications et de la Poste, a également réagi: « le fait que bpost et PostNL ont étudié ces derniers mois la possibilité de fusionner les deux entreprises montre que la direction vise une stratégie de croissance et de diversification. »

Source: La Libre, RTBF, Le Soir
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