« Les socialistes sont debout » Elio Di Rupo a lancé le congrès du PS en parlant de décumul et en attaquant Lutgen

Ce dimanche aux Lacs de l’Eau d’Heure, le Parti Socialiste se réunissait pour un congrès exceptionnel. Sans surprise, c’est le président du parti Elio Di Rupo qui a donné le coup d’envoie du meeting avec un discours retransmis en direct sur Facebook. Il en a profité pour évoquer les difficultés et les scandales qui touchent son parti, la question du décumul et s’en est pris à son homologue humaniste: Benoît Lutgen. Résumé. 

« Notre famille a été salie par le comportement de quelques-uns » c’est avec des mots fort qu’Elio Di Rupo a lancé le congrès exceptionnel du PS qui se tient ce dimanche aux Lacs de l’Eau d’Heure. Il vise directement les scandales du Samusocial et de Publifin (entre autres) qui ont terni l’image du PS ces derniers mois. Ce congrès, selon le président du parti est d’importance capitale: « Le congrès qui nous rassemble aujourd’hui fera date. Il marque un tournant dans le paysage politique. (…) Les mesures discutées rencontrent deux préoccupations : renforcer l’éthique et réoxygéner la démocratie »

Il a ajouté « comprendre » et « partager » la colère des militants. Pour apaiser cette colère, il a directement abordé le sujet brulant du décumul: « Le parti a également décidé de s’engager dans la voie du décumul. C’est une demande forte de nos militants, depuis longtemps » a-t-il expliqué.

Il a ensuite prévenu les mandataires socialistes des changements qui se produiront incessamment sous peu: « Plusieurs propositions ont été formulées. (…) À partir d’aujourd’hui, tous les mandataires savent qu’au plus tard, au renouvellement des conseils communaux, le décumul de revenus sera une réalité et dans certains cas, ce sera le décumul de fonction. »

Lutgen dans le viseur

Suite à l’annonce de Benoît Lutgen, président du cdH, de débrancher la prise avec le PS, Elio Di Rupo a adressé quelques mots à destination de son homologue: « Le président du CDH a profité du climat de lynchage contre les Socialistes pour annoncer qu’il ne voulait plus travailler avec nous. » Sous les huées de l’assistance, il continue: « En plus d’être une trahison, cet acte s’inscrit dans la volonté de la droite de minoriser la gauche. Je ne connais toujours pas les motivations profondes de Benoît Lutgen de provoquer une crise politique profonde à Bruxelles et en Wallonie. » Brutal. Selon lui, Lutgen n’a voulu que se donner un peu de visibilité et rappeler l’existence de son parti.

Enfin, il a donné un peu d’espoir à ses militants: « Nous devons, malgré l’adversité, continuer à être le rempart contre l’hégémonie néolibérale. (…) Notre histoire ne s’arrête pas. Travaillons dans la concorde et nous réussirons à retrouver les mains du succès Le socialisme ne meurt jamais. »

Il a terminé son discours en rappelant la force de sa famille politique: « Chaque génération connaît des épreuves et nous sommes en ce moment confronter à une épreuve importante mais nous en sortirons tous ensemble et par le haut. Le PS est toujours là. Les Socialistes sont debout. Les Socialistes résistent. Les Socialistes préparent l’avenir. »

Tu peux revivre l’intégralité du discours ici

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