Les pro-Brexit ont gagné la dernière bataille mais pas encore la guerre

Les pro et anti Brexit ont jeté leurs dernières forces dans la bataille hier avant le vote ultime de jeudi. Le ton est vite monté et les invités étaient à deux doigts de s’empoigner. Bilan du débat: il faut avouer que les pro-Brexit étaient plus convaincant. Mais s’ils ont gagné un débat, ils risquent bien de perdre la guerre car à l’issue du show, le non au Brexit dominait toujours.

Du côté des pro-Brexit, on avait Boris Johnson, le chef des file des « leave » et ancien maire de Londres. Du côté des anti-Brexit, Sadiq Khan, l’actuel maire de la City. Au menu du débat, les deux thèmes phare de la campagne: l’immigration et la souveraineté. Johnson veut mettre en place un système de points, comme en Australie: les migrants peuvent rester en Grande-Bretagne seulement s’ils contribuent à l’économie du pays.

Sadiq Khan a salué l’accord que le Premier ministre Cameron a signé avec l’UE mais Johnson en veut un nouveau. Une autre intervenant anti-Brexit explique que c’est important de « traiter » l’immigration mais qu’elle en a marre que les migrants soit blâmés pour les manquements du gouvernement.

« Une campagne de haine »

Sadiq Khan a accusé le camp des « leave » de mener une « véritable campagne de haine ». Il faut dire que ces derniers jours, ils n’y sont pas allés de main morte. Nigel Farage (UKIP) a présenté une affiche où on voit des réfugiés à la frontière slovène et qui suggère qu’ils viennent en Grande-Bretagne. Les opposants ont dit que cette affiche était digne des sentiments xénophobes qu’il y avait dans les années 30. Farage aurait présenté ses excuses mais beaucoup doutent qu’il l’ait réellement fait.

Et si la Turquie entre dans l’UE?

Un autre point critique est l’entrée de la Turquie dans l’UE. Les pro-Brexit pense que ce n’est qu’une question de temps avant que le pays fasse partie de l’Union. Khan lui défend que ce n’est pas dans l’agenda politique immédiat: « au plus tôt, elle pourrait entrer en l’an 3000 ».

Plus de contrôle?

Les pro-Brexit argumentent qu’en votant pour une sortie de la Grande-Bretagne de l’UE, ils votent pour plus de contrôle et de démocratie et que ceux qui votent pour rester marchandent avec cette démocratie.

Khan nie qu’un départ de l’UE fournit plus de contrôle. Selon lui, en cas de départ, le risque de récession en Grande-Bretagne deviendrait réel.

Bilan de la soirée: 39% des gens interrogés trouvent que les pro-Brexit se sont mieux défendus contre 34% pour les contre mais le débat ne semble pas avoir été décisif sur les votes de demain.

Source: BBC
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