Les lanceurs d’alerte à la police enfin sous bonne garde?

Trop souvent, le silence persisterait à la police, lorsque des abus ont lieu: dès lors, la N-VA veut mettre en place une protection pour les lanceurs d’alerte, similaire à celle dont les fonctionnaires de l’état profitent.

« J’ai souvent remarqué, dans plusieurs dossiers, que les agents avaient peur de venir me raconter des histoires pas trop fraîches », raconte Koenraad Degroote, un parlementaire N-VA. Oui, dans certains cas, de harcèlement par exemple, les policiers peuvent aller trouver une personne de confiance. « Mais, lorsque les collègues ou les chefs sont impliqués dans des faits potentiellement punissables ou si ils ne font pas preuve d’intégrité, celui qui se plaint n’a plus aucune protection », poursuit encore le parlementaire N-VA.

Comme les fonctionnaires

Et là, Koenrad Degroote voudrait faire changer les choses: la N-VA a donc une proposition de loi: la protection des lanceurs d’alerte qui vaut depuis 2013 pour tous les fonctionnaires fédéraux serait étendue à toute la police.

Le porte-parole du syndicat national de la police s’est dit soulagé: « Maintenant, les agents qui dénoncent quelque chose se trouvent déplacés dans un autre bureau ou un autre service. Vous parleriez, vous? Si nous voulons une nouvelle police, il faut oser dire ce qui ne va pas. » Parce que oui, les lanceurs d’alerte peuvent faire la différence: en 2011, ce sont eux qui avaient mis en lumière des abus dans la zone de police de Hasselt-Zonhoven-Diepenbeek. Mais ces lanceurs d’alerte s’étaient alors heurtés à une autorité locale et avaient finalement été visés, plutôt que les auteurs des méfaits…

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