Ils font avec ce qu’ils ont: pas de poupées, de Lego ou de puzzle, mais des bombes lacrymogènes et des balles en caoutchouc. C’est avec ça que jouent les enfants dans le camp de réfugiés d’Idomeni en Grèce. Ils utilisent ce qu’il reste des incidents avec la police macédonienne, qui se sont déroulés ce week-end, pour écrire des messages de protestation et exiger que la frontière avec la Macédoine soit rouverte.
Ces balles en caoutchouc, ces grenades ou ces bombes lacrymogènes sont les restes d’un incident qu’il y a eu dimanche soir. Un grand groupe de réfugiés du camp d’Idomeni a essayé de passer en force la frontière vers la Macédoine.
Mais ils ont été arrêtés par la police macédonienne, qui n’a pas hésité à se servir d’armes pour les dissuader. On compte près de 300 blessés, dont quelques enfants, qui n’ont pas été épargnés par les gaz lacrymogènes qui se sont diffusés jusqu’au camp.
Mais les enfants ont de la ressource. Ils ont décidé d’utiliser ces objets de guerre comme jouets. Mais ils ont aussi utilisé ça pour envoyer un message ironique à la Macédoine: « Thank Skopia ». Ils espèrent être entendus et veulent que les frontières de la Macédoine soient à nouveau ouvertes.
Plusieurs milliers de réfugiés sont encore coincés dans le camp d’Idomeni car la route des Balkans, d’habitude utilisée pour rallier l’Europe occidentale, a été fermée. L’Union européenne a aussi passé un deal avec la Turquie qui doit permettre de diminuer l’afflux de réfugiés, en les renvoyant de la Grèce vers la Turquie.
RT @cosimocaridi à #Idomeni les flics fournissent des nouveau jouets aux enfants migrantes – photo @k_tsakalidis pic.twitter.com/JG5vMfEIb7
— -_- (@seamymsg) April 11, 2016