« Les investissements tiennent compte des risques » assure la ministre de l’Énergie, Marie-Christine Marghem (MR)

À la centrale nucléaire de Doel, deux réacteurs ne sont pas aux normes sismiques, a révélé Le Soir. Cette info tombe juste au moment où la Commission Européenne est venue interroger Marie-Christine Marghem (MR), la ministre de l’Énergie, sur la viabilité des centrales. 

Même si chez nous, les gros tremblements de terre ne sont pas chose courante, les réacteurs nucléaires de Doel 1 et Doel 2 ne sont pas en mesure d’affronter un séisme important. Les centrales nucléaires de Doel ne sont pas aux normes sismiques établies par la Wenra, l’association des régulateurs nucléaires européens, a révélé Le Soir. Selon les normes européennes, les centrales devraient pouvoir supporter une accélération de 0,1g. Or, D1 et D2 ne peuvent supporter qu’une accélération de 0,058 g, rapporte la RTBF.

Le député Ecolo Jean-Marc Nollet demande que les centrales soient mises à l’arrêt. « La prolongation des centrales de Doel 1 et 2 est un projet non seulement inutile (le risque de pénurie n’existe plus), mais surtout dangereux. » Et il n’est pas le seul. Plus d’un million de personnes ont signé la pétition Avaaz pour que les centrales soient mises à l’arrêt.

Marghem auditionnée par la Commission Économie

Ce matin, Marie-Christine Marghem (MR), la ministre de l’Énergie, était auditionnée par la Commission Économie à la Chambre pour se défendre sur la gestion du dossier nucléaire. Les parlementaires voulaient connaître la nature exacte de l’aide financière attribuée à Electrabel. Le fournisseur d’électricité a reçu une enveloppe de 700 millions d’euros pour prolonger l’activité des réacteurs nucléaires alors que ses centrales ne sont pas aux normes. Pour Marghem, cet argent ne peut être considéré comme une aide d’état.

Mais les questions ont finalement tourné sur la question du danger potentiel de ces centrales. Pour la ministre de l’Énergie, ce n’est pas à elle de répondre. « Techniquement et fonctionnellement, je ne suis pas le ministre responsable de la sûreté nucléaire. » En effet, c’est le rôle de Jan Jambon, actuellement en Turquie. Elle a tout de même répondu qu’elle travaillait avec l’AFCN, l’Agence fédérale de contrôle nucléaire, pour qu’en 2017, les centrales soient aux normes. La prolongation se ferait dans un cadre évolutif.

La Commission Européenne s’inquiète aussi

Quelques jours plus tôt, la Commission Européenne a envoyé 18 questions à la ministre de l’Énergie qui concernent la convention signée entre le gouvernement Michel et Electrabel sur la gestion des centrales. La Commission Européenne se demandait entre autres s’il était nécessaire de prolonger l’activité des centrales.

Sources: RTBF, Le Soir
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