« Les gens regardent l’accident et ne regardent plus ce qui se passe devant eux »: de plus en plus de « suraccidents » en Belgique

Regarder un accident qui vient de se produire, être distrait et rentrer dans la voiture de devant, c’est un phénomène courant sur les routes belges. Ce genre d’accident est ce qu’on appelle un « suraccident » Et selon les derniers chiffres, ce type d’accident est en augmentation dans notre pays depuis quelques années. 

Selon les derniers chiffres de l’Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR), les accidents de type « suraccident » sont e, augmentation en Belgique depuis trois ans. Mais qu’entend-on clairement par « suraccident »? Il s’agit de ces accidents qui surviennent juste après un premier crash. En gros, le deuxième accident ne se serait jamais produit si le premier n’avait pas eu lieu. Et selon les chiffres de l’AWSR, ce genre d’accident est de plus en plus courant sur les routes belges.

À titre d’exemple, un « suraccident » peut par exemple être ceci: vous roulez sur l’autoroute et un accident vient de se produire, vous n’avez pas vu, vous allez trop vite ne pouvez pas freiner, et vous rentrez dans la voiture qui vient juste de se crasher. Ou encore, vous passez devant un accident qui vient de se produire, vous êtes curieux et vous regardez ce qui s’est passé. Hop, vous êtes distrait et la file devant vous s’arrête et vous rentrez dans la voiture de devant. Voilà, vous venez de faire un « suraccident ».

Des chiffres en hausse

Au niveau des chiffres, on compte 128 « suraccidents » en Belgique en 2016, 125 en 2015 et 113 en 2014. Entre l’année 2016 et l’année 2015, le nombre de blessés après des « suraccidents » a augmenté de 208 blessés à 224. En 2014, ils n’étaient « que » 198 blessés de la route.

Quelles sont les causes de ces « suraccidents »?

Selon la porte-parole de l’IBSR, Institut Belge pour la Sécurité Routière (récemment rebaptisé VIAS), interrogée par la Dernière Heure: « Les obstacles non éclairés sont souvent en cause, tout comme les excès de vitesse. Mais aussi le fait de ne pas respecter les distances de sécurité ». Et puis elle explique aussi que « il y a également la distraction : les gens regardent l’accident et ne regardent plus ce qui se passe devant eux ».

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