Les Belges devraient avoir honte: un sur cinq n’a aucun problème avec le sexe sans consentement « sous certaines conditions »

Le sexe sans consentement est-ce un viol? Est-ce que l’auteur devrait être puni par la loi? La Commission européenne a demandé l’avis à la population. Et devine quoi? La Belgique est un des pires élèves. Pour 40% des Belges, le sexe sans l’accord de son partenaire n’est pas un problème « sous certaines conditions ».

C’est une big shame pour la Belgique. Quelle est ton opinion sur la violence sexuelle? La Commission a posé cette question aux Européens pour avoir leur avis. Et devine quoi? 40% des Belges n’auraient aucun souci avec le sexe sans consentement « sous certaines conditions ».

L’Eurobaromètre de la Commission européenne a interrogé au total 27.818 personnes dans tous les pays européens, dont 1.029 Belges. Ils devaient répondre à une série de questions sur la violence domestique et sexuelle. Sur de nombreuses, les Belges sont dans le rouge, bien en dessous de la moyenne européenne.

C’est ok si la victime met des vêtements provocants ou si elle est saoule

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14% des Belges trouvent que le sexe sans consentement est « normal » si la victime n’a pas dit clairement et explicitement « non ». 16% ne voient pas non plus de problème si la victime porte des vêtements un peu trop provocants.

Ce qui est flippant, c’est que les femmes risquent plus que les hommes d’être victimes de violences sexuelles. Et pourtant, elles sont plus nombreuses à blâmer les victimes dans leurs réponses. Par exemple, elles sont 16% à trouver que le viol peut être excusé si la victime porte une tenue provocante, contre 14% pour les hommes. Pire encore, 20% d’entre elles l’excusent si la victime ou l’auteur est sous l’influence d’alcool ou de drogue(s), contre 15% d’hommes.

Devant ces chiffres, Liesbet Stevens, la directrice adjointe de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes s’est dit choquée. Elle a réagi dans le Standaard: « Les résultats sont vraiment frappants ». Pour elle, « cette tolérance face à la violence sexuelle vient surtout du fait que cette question a été peu traitée par le passé en Belgique. Il n’y a que quelques campagnes sur le viol. [Mais elles] sont plus axées sur les victimes plutôt que les auteurs ».

Ces résultats sont interpellants et sont, selon Stevens, « la preuve que les mythes sur le viol existent toujours ». Et toi, tu en penses quoi?

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