Après cinq heures de négociations, la Russie et les États-Unis sont parvenus à un accord. Ils cesseront les hostilités en Syrie dans le but de réamorcer un processus de paix.
C’est après cinq heures de négociations, dans la nuit de jeudi à vendredi, que les Russes et les Américains se sont accordés sur une « cessation des hostilités » en Syrie d’ici une semaine. Le but étant de réamorcer le processus de paix et d’arrêter l’exode des Syriens.
« Nous avons convenu d’une cessation des hostilités dans tout le pays dans un délai d’une semaine », s’est exprimé John Kerry, chef de la diplomatie américaine. Il a ajouté que « les résultats seront mesurés par ce qui se passera sur le terrain […] pas sur les mots qui sont sur un bout de papier ce soir ».
Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré: « Nous devrons probablement user de notre influence sur les parties ». Même s’il précise que c’est au gouvernement et à l’opposition syrienne de « prendre les mesures nécessaires ». Selon lui, c’est une ouverture vers « un cessez-le-feu plus permanent ».
En effet, les Occidentaux réclamaient l’abandon des raids aériens russes en soutien au régime syrien qui ont débuté il y a dix jours à Alep. Remarquons que l’arrêt des hostilités ne concerneront pas l’État islamique et Al-Nosra.
Vers une reprise des négociations inter-syriennes?
Les négociations inter-syriennes ont été reportées au 25 février depuis le début de l’offensive du régime syrien soutenue par les Russes. L’opposition syrienne n’accepterait de reprendre les discussions qu’après l’arrivée d’aide humanitaire concrète et l’arrêt des bombardements. Pour John Kerry, les négociations doivent « reprendre dès que possible » mais Sergueï Lavrov insiste sur le fait qu’elles doivent reprendre « sans ultimatums et préconditions ».
Les Russes n’acceptent pas que le départ de Bachar Al-Assad soit une condition préalable pour une réouverture des discussions alors que les Occidentaux n’imaginent pas une solution durable en Syrie sans le départ du président syrien.
Exode de la population syrienne
Depuis le début de l’offensive du régime syrien aidée par l’aviation russe dans la ville d’Alep, quelque 60.000 Syriens (d’après les chiffres de John Kerry) fuient les combats et se rapprochent de la frontière turque. John Kerry a ajouté qu’ils ont convenu « d’accélérer et d’élargir la fourniture d’aide humanitaire dès à présent » à plusieurs villes du pays.
Source: RTBF, RTL.fr