Le virus mortel du Nil occidental prend de l’ampleur en Europe: plus de 950 cas en 2018 contre 200 en 2017

Le nombre de personnes infectées par le virus du Nil occidental dans le sud de l’Europe a considérablement augmenté au début de l’année 2018 et est beaucoup plus élevé que la normale. L’année dernière, quelque 200 personnes avaient était infectées, tandis qu’en 2014, moins d’une centaine. Cette année par contre, on parle de 950 personnes dont 90 sont déjà décédées.

Le virus du Nil occidental est une maladie non contagieuse qui se transmet la plupart du temps par les piqûres de moustiques infectés par le virus. 80% des personnes atteintes par le virus ne présentent pas de symptômes. Ils ne tombent pas vraiment malades en d’autres mots. Certaines personnes présentent toutefois des symptômes comme de fortes fièvres, des maux de tête, des douleurs musculaires, des diarrhées, des douleurs abdominales ou encore des éruptions cutanées. Parmi les personnes les plus fragiles face au virus, il y a surtout les personnes âgées de plus de 50 ans ou celles qui ont une faible résistance aux maladies.

Même si peu de cas sont connus, le virus peut être à l’origine de maladies neurologiques mortelles pour l’homme. En effet, 0,7 % des cas infectés par le virus souffrent de complications graves comme une encéphalite ou une méningite. Les symptômes se développent 3 à 14 jours après l’infection. Il n’existe pas aujourd’hui de vaccin ni de traitement vraiment efficace.

Plus tôt que d’habitude

« Le virus du Nil occidental a été isolé pour la première fois en 1937, dans le district West Nile, en Ouganda. On l’a retrouvé chez des oiseaux (corvidés et colombiformes) dans la région du delta du Nil en 1953″, peut-on lire sur le site de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé). Le virus du Nil occidental est présent en Europe depuis les années 1960. La première épidémie majeure a eu lieu en 1996-1997 en Roumanie. Depuis, le virus a été diagnostiqué chez quelques dizaines ou quelques centaines de personnes dans l’Union européenne.

Chaque année, il y a un moment où une épidémie du virus du Nil occidental a lieu. Cette année, l’épidémie a débuté deux semaines plus tôt que les années précédentes, environ vers la mi-juin. Probablement à cause des températures très élevées. Le nombre de cas détectés semble aussi être beaucoup plus important que la normale. Au 13 septembre, 940 personnes avaient déjà été infectées par le virus et 90 en sont décédées en Europe. Parmi les pays les plus touchés, l’Italie avec 327 cas signalés devant la Serbie, la Grèce, la Roumanie, la Hongrie, ou encore Israël. En France, 11 contaminations ont été comptabilisées cet été.

Trop froid en Belgique

Le virus du Nil occidental est transmis par des moustiques qui pourraient nous atteindre aussi. Les oiseaux peuvent transmettre la maladie aux hommes ou aux chevaux. On peut donc craindre que le virus se propage dans toute l’Europe. Il y a deux semaines, le virus a été détecté chez deux oiseaux d’un parc à oiseaux en Allemagne.

Mais pas d’inquiétude pour l’instant, il fait trop froid en Belgique pour la transmission du virus. Une étude menée dans un laboratoire universitaire de Wageningen aux Pays-Bas a montré que seuls quelques moustiques peuvent transmettre le virus s’ils vivent pendant 14 jours avec au moins 19 degrés. Mais si les températures augmentent, alors ce ratio augmenterait lui aussi rapidement et 1 moustique sur 3 pourrait transmettre le virus dès 28 degrés par exemple.

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