Selon Ikponwosa Ero, experte en albinisme auprès des Nations Unies, le Mozambique a connu plus d’une centaine d’attaques contre des albinos depuis 2014. Plusieurs réseaux criminels originaires de Tanzanie et du Malawi pourraient être impliqués.
«Les personnes atteintes d’albinisme au Mozambique sont pourchassées. Leurs cheveux, leurs ongles et même leurs selles sont collectés», a affirmé Ikponwosa Ero lors d’une conférence de presse à Maputo, à l’issue d’une mission de douze jours dans le pays pour les Nations Unies.
Plusieurs ONG sur place lui ont rapporté « plus d’une centaine d’attaques depuis 2014. Et ce chiffre pourrait être encore plus important vu le manque de données dont on dispose. D’après Ikponwosa Ero, entre 20.000 et 30.000 personnes victimes d’albinisme vivent dans une « véritable peur » au Mozambique.
Un véritable trafic à l’échelle du continent
Dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, les membres et les os des albinos sont utilisés pour des rituels obscures. Des rituels qui sont censés amener richesse et pouvoir. « Nous pensons que les commanditaires opèrent via des réseaux transfrontaliers secrets mais efficaces, de manière similaire aux barons de la drogue», a expliqué Ikponwosa Ero qui est par ailleurs aussi atteinte d’albinisme. Mais il s’agirait « d’un phénomène nouveau » au Mozambique.
Sources: Tribune de Genève et ohchr.org