Le Samusocial paye les pots cassés: 15 emplois sont menacés et les donateurs ont perdu confiance en l’ASBL

L’ASBL du Samusocial est dans l’oeil du cyclone depuis environ un mois. La faute à une mauvaise gestion et des rémunérations bien trop élevées en faveur d’Yvan Mayeur et Pascale Peraïta par exemple. Même si ces derniers ont été mis à la porte, les problèmes du Samusocial ne sont pas terminés: les dons se font de plus en plus rares et plusieurs emplois sont menacés. Il est aussi possible qu’il change de nom, histoire de tirer un trait sur le passé…

Si tu pensais que tout allait rentrer dans l’ordre pour le Samusocial après le départ d’Yvan Mayeur et Pascale Peraïta du Samusocial, tu te trompais. En fait, les problèmes ne font que commencer pour l’ASBL qui vient en aide aux sans-abris dans les rues de Bruxelles. C’est que le scandale qui a éclaté début juin a salement terni l’image du Samusocial qui se prépare à vivre une véritable période de crise.

On t’explique. Le Samusocial vit principalement des subsides octroyés par l’état. Les dons ne représentent que 3% du budget total mais ils restent indispensables au bon fonctionnement de l’ASBL explique La Capitale dans son édition du mercredi. En effet, des rondes sont très souvent organisées dans Bruxelles pour venir en aide aux sans-abris. Ces rondes sont financées par les dons. Donc, si les dons n’arrivent plus, l’une des fonctions principales du Samusocial ne sera plus possible et ce n’est pas tout…

15 emplois menacés

Absence de dons, difficultés financières, la suite logique est malheureusement le licenciement. Une source anonyme de La Capitale leur a expliqué « qu’au moins 15 contrats ne seront pas reconduits ». Elle ajoute: « On est les premiers touchés par la nature de nos contrats mais d’autres pôles peuvent suivre le mouvement. » Mais cela pourrait être pire puisque d’autres sources de La Capitale parle d’un chiffre de 24 licenciements. C’est énorme quand on sait qu’en 2016 les équipes mobiles ont effectué 12.258 rencontres individuelles avec des sans-abris.

Bye bye MediHalte?

Le projet MediHalte, c’est un centre d’hébergement du Samusocial qui offre des soins aux sans-abris pour que ceux-ci évitent les aller-retour à l’hôpital. C’est aussi un moyen pour aider les nécessiteux à sortir de la rue. Ce centre est financé par l’Inami mais a également besoin de dons mensuels pour continuer à vivre. On parle de 15.000 à 16.000€ mensuels pour continuer à travailler correctement « sans ces dons, le centre peut fermer demain », déplore-t-on encore au sein de l’ASBL, toujours pour La Capitale. Et malheureusement des dons ont déjà été annulés. Ainsi, le Samusocial est déjà passé à coté de 2.500€ et « ce n’est qu’un début ».

Le futur est donc plus qu’incertain pour l’ASBL qui pourrait bien changer de nom, comme l’explique un des employés: « On risque de perdre notre nom, notre statut. On risque également de devenir un outil régional. Tous les scénarii sont possibles. » Si le pire des scénarios venait à se réaliser et que le Samusocial soit contraint de fermer ses portes, 1.400 sans-abris se retrouveraient sans toit la nuit…

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