Le roi charge le gouvernement d’expédier les affaires courantes jusqu’au 26 mai

Le scénario le plus probable a fini par se réaliser. Le roi a accepté la démission du gouvernement Michel II et lui demande d’expédier les affaires courantes. Les électeurs ne devraient, en principe, pas se déplacer avant le 26 mai.

« Le Roi a accepté la démission du gouvernement et l’a chargé de l’expédition des affaires courantes. Il constate une volonté politique de garantir la bonne gestion du pays jusqu’aux prochaines élections »: voilà pour le communiqué du Palais.

Le gouvernement de Charles Michel démissionne et sera donc chargé de gérer les affaires courantes jusqu’aux élections de mai prochain. La perspective d’élections anticipées disparaît de facto. Car il faudrait pour cela dissoudre le Parlement. Or, cela ne peut être décidé que par le Premier ministre ou par une majorité des députés de la Chambre elle-même. Et mis à part la N-VA et le Vlaams Belang, personne ne souhaite aller vers ces élections anticipées.

Pouvoirs limités

Le gouvernement pourra continuer à faire avancer certains dossiers. Mais il aura besoin pour cela du soutien du Parlement. Les affaires courantes comprennent « les affaires banales, quotidiennes et ordinaires ». Elles permettent aussi au gouvernement de faire avancer les dossiers déjà décidés, auxquels il faut ajouter « les affaires urgentes ».

Le concept d’affaires courantes ne figure toutefois pas dans la Loi. Il s’agit plutôt d’une coutume politique, ce qui laisse place à l’interprétation. Par exemple, le gouvernement pourra continuer à jouer un rôle en matière de politique internationale. Mais le budget 2019, le jobs deal ou la réforme des pensions sont des dossiers qui risquent de caler.

Le roi a pris sa décision suite à sa rencontre avec le Premier ministre ce vendredi matin. Plus tôt, il avait discuté avec le président du PVDA-PTB, non sans créer une certaine polémique.

EPA
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