Le PTB est le troisième parti chez les francophones et c’est le PS et le CDH qui payent la facture

Le sondage a été fait juste après la fermeture de Caterpillar: lien ou pas, le PTB gagne du terrain comme jamais et le PS y perd des plumes. Le CDH dégringole aussi. Selon les intentions de vote actuelles, la Suédoise n’a plus le nombre de sièges qui lui permettent de former une majorité. Aux prochaines élections, les partis flamands seront-ils appelés à négocier avec l’extrême-gauche wallonne?

À Bruxelles comme en Wallonie, le PTB se taille une belle part du gâteau, d’après le dernier grand sondage du Grand baromètre IPSOS – Le Soir – RTL TVi. 16% des Wallons voteraient demain PTB, de même que 11% des Bruxellois. Bref, le PTB est la troisième force politique chez les francophones.

PS & CDH allongent mais le MR s’en sort

À Bruxelles, le PTB fait un bond et capture 11,2% des intentions de vote. Le PS, à l’inverse dégringole: il avait près d’un quart des voix en 2014, il est aujourd’hui à 15,5% des intentions de vote. Le CDH est tout en bas du classement, derrière lui il n’y a plus que le PP. Le MR tire joliment son épingle du jeu: première force politique de la capitale et, aussi, les trois personnalités les plus populaires sont des libérales: Maggie De Block, Charles Michel, Didier Reynders.

En Wallonie, même scénario à ceci près que le PTB y est encore plus fort qu’à Bruxelles, avec 16% des voix, alors qu’il venait de 5,5%. Le MR s’installe en deuxième position et le PS reste la première force politique de la Wallonie, mais une force politique qui peut se sentir traquée maintenant.

Est-ce la fermeture de Caterpillar qui précipite ces votes vers l’extrême-gauche? Peut-être, mais pas seulement. Le PTB continue là en fait à gagner du terrain.

Quel attelage en 2019?

Pour qu’un ensemble de partis puisse former une coalition au gouvernement, il faut qu’il ait 76 des 150 sièges de la Chambre. Dans ce dernier sondage, la Suédoise se retrouve en-dessous de ce seuil des 76 sièges. Si ces intentions de vote se confirmaient aux prochaines élections, les partis devraient alors s’organiser autrement afin d’atteindre ce seuil et être éventuellement plus nombreux dans la coalition.

Quoi qu’il en soit, le PTB devient de plus en plus fort et les partis néerlandophones seront peut-être appelés à composer avec lui.

Sources: Le Soir, RTL.

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