Quand le FN écrit dans son programme qu’il veut du « made in France » et qu’il refourgue ensuite des t-shirts « made in Bengladesh » dans ses meetings, ça la fout mal! Pire, une journaliste de BFMTV s’est rendue compte que le parti d’extrême droite tentait de masquer la chose en découpant les étiquettes.
Marine veut rendre sa grandeur à la France. Ça passe par un discours anti-mondialiste, anti-finance et par le « made in France », pardon, le « fabriqué en France ». Elle prône depuis longtemps un « patriotisme économique » en voulant favoriser les produits français.
Appliquer d’abord ces principes chez soi, n’est peut-être pas une si mauvaise bonne idée. Les caméras de BFMTV ont capté un moment plutôt surréaliste lors du meeting du 1er mai de la candidate FN: les t-shirts ornés de la fameuse rose bleue sont en fait fabriqués au Bengladesh.
Ne voulant pas répéter l’erreur du même meeting un an plutôt – les t-shirts étaient alors fabriqués au Maroc – l’équipe de campagne de Marine Le Pen a cru trouver la parade: découper les étiquettes. Sauf qu’ils ont été pris la main dans le sac.
« Le brodage a été fait en France »
Une journaliste de BFMTV montre ainsi dans une vidéo des t-shirts dont l’étiquette a été découpée. Tous les t-shirts sauf un: le polo du mannequin exposé à côté du présentoir.
Le responsable du stand a voulu s’expliquer, un peu maladroitement: « Nous, nous demandons à ce que les produits soient fabriqués en France. Ce qui a été le cas puisque le brodage a été fait en France. La finition est française. Le problème du fournisseur était un problème de main d’oeuvre française qui n’est pas compétitive. C’est pour ça que nous nous battons pour la production française ».