Le fils de l’imam Shayh Alami, qui est apparu début août dans une vidéo où on le voit proférer clairement des appels au meurtre des chrétiens, a été interpellé une deuxième fois ce lundi. Le juge de la jeunesse a décidé de le placer pour trois mois en IPPJ (Institution publique de protection de la jeunesse). Le jeune homme se défend pourtant toujours d’avoir menacé les chrétiens dans les rues de Verviers, il a déclaré s’être trompé de mot en arabe et ses menaces visaient en fait le régime de Bachar al-Assad.
Interpellé une première fois dimanche avec son père et sa mère, l’adolescent avait été remis en liberté vers deux heures du matin. Mais ce lundi, on a appris qu’il était déféré devant un juge de la jeunesse et qu’il avait été placé pour 3 mois dans l’IPPJ de Braîne-le-Château.
Cette remise en liberté provisoire de la nuit de dimanche à lundi était juste le fruit de la procédure et de la coordination des deux dossiers puisque l’un est « géré par le parquet fédéral et l’autre par le parquet de Liège (et par le juge de la jeunesse, vu qu’il s’agit d’un mineur) », a indiqué lundi Philippe Dulieu, procureur du Roi de Liège.
Le nouveau Jawad?
Un journaliste de la RTBF s’est rendu hier sur place à Dison et a pu interroger le fils de l’imam. Ce dernier a d’abord déclaré que les policiers lui avaient pris son téléphone, « ils m’ont dit qu’ils pomperont les données, et vérifieront s’il y a des preuves comme quoi je voulais partir ou faire un attentat ici. »
Il regrette aussi devant le journaliste la manière dont la vidéo a été interprétée. Tous l’auraient apparemment mal compris puisqu’il se serait trompé entre deux mots fort semblables en arabe, « je ne parlais pas des chrétiens mais du régime de Bachar. C’était pas par moi-même, c’était du par cœur. » a-t-il voulu encore préciser.
Le jeune homme a également avoué avoir été en contact avec des personnes qui sont actuellement en Syrie, mais qu’aujourd’hui, il en connait beaucoup moins.
Le père, toujours menacé d’expulsion
Même si les deux dossiers sont gérés séparément, le père est toujours sous la menace d’un arrêté d’expulsion. Une procédure qui a débuté il y a un an et qui n’a toujours pas abouti puisque la famille a fait appel de cette décision. Si la vidéo de l’adolescent a pris une telle ampleur dans les médias, c’est aussi parce que son père, l’imam Shayh Alami, est connu dans la région de Verviers pour ses prêches radicaux.
Source: RTBF
"Bashar et Chrétiens en arabe ça se ressemble". Le fils de l'imam de Dison, il nous ferait pas son #Jawad en termes de défense là..?
— Clémentine Barzin (@ClBarzin) 22 août 2016
Le fils de l'imam de Dison s'excuse. Il ne veut pas exterminer les chrétiens (nassara) mais les alaouites (nussayri)https://t.co/cyk0oxmaxr
— Bahar Kimyongur (@Kimyongur) 22 août 2016