La montée du niveau de la mer, l’une des plus graves conséquences du réchauffement climatique, est plus lente que prévue car une grande quantité d’eau reste stockée dans les terres. Selon la NASA, il s’agit probablement d’une évolution temporaire qui fait peu de différence pour les zones côtières déjà touchées par le réchauffement climatique.
C’est comme si la planète nous donnait un peu plus de temps pour lutter contre le réchauffement climatique. Ces dernières années, plutôt que de se jeter directement dans l’océan, de gros volumes d’eau et de neige restent coincés dans les terres. C’est pourquoi, la montée du niveau de la mer a ralenti de 20%, selon une étude de la NASA. L’eau s’évapore constamment des océans puis est rendue à la terre sous forme de précipitations. Elle peut ensuite être stockée dans les lacs, la neige, les arbres ou tout simplement le sol.Un phénomène temporaire
En fin de circuit, l’eau se retrouvera à nouveau dans les océans. Mais pour le moment, le fait qu’elle soit en partie stockée dans les terres freine la montée du niveau marin. Il ne faut toutefois pas se leurrer: cette trêve est loin d’être suffisante pour protéger les régions côtières déjà affectées par le réchauffement climatique. L’étude de la NASA a été réalisée entre 2002 et 2014. Mais les chercheurs n’ont pas pris en compte l’eau contenue dans les glaciers, ceux-ci continuant de fondre à cause de la hausse des températures.
À cause du changement climatique, les marées hautes sont 20 cm plus élevées qu’en 1800. Cela peut paraître peu, mais au 21e siècle, on s’attend à une élévation beaucoup plus importante et plus rapide. Depuis les années 90, l’eau monte chaque année de 3,2 mm et le phénomène risque de s’accélérer dangereusement avec la fonte des glaciers et des calottes glacières. Toutefois, selon la NASA, cette élévation a ralenti au cours des douze années de leur étude: elle est maintenant de 2,4 mm par an.
Les conditions météorologiques
Une plus grande quantité d’eau est donc contenue dans les terres ou dans le sol. Mais régulièrement, nous pompons l’eau des sous-sols, notamment pour l’irrigation des cultures. Cette eau se retrouve finalement dans l’océan. On pourrait croire que la solution est de construire des barrages et des réservoirs. Mais ce n’est pas le cas. En réalité, cette évolution est directement liée au climat. Les conditions météorologiques des dernières années seraient donc à l’origine de la plus grande quantité d’eau stockée dans les terres. Si cela s’avère correct, ces conditions météorologiques feraient alors sans doute partie d’un cycle et on pourrait s’attendre à ce que, dans le futur, plus d’eau encore se jette dans les océans. Après cette « pause », le niveau de la mer pourrait monter encore plus vite.
Source: Mashable