Le Brexit, ce serait la loose pour la Belgique: une perte sèche de 2,1 milliards d’euros est évoquée par Kris Peeters (CD&V)

Dans une semaine, on y est: les Anglais se prononceront pour dire bye bye ou pas à l’Europe. Outre les conséquences politiques, ce référendum parle aussi de gros sous. D’ailleurs une éventuelle sortie du Royaume-Unis de l’UE aurait des conséquences directes chez nous. Et cette perspective inquiète Kris Peeters (CD&V), ministre de l’Economie. 

« Si cela arrive, la Belgique serait plus durement touchée que les autres pays européens » estime Kris Peeters, dans les colonnes du Morgen. Il se base pour cela sur une étude d’ING qui évalue la perte sèche à 2,1 milliards d’euros… Ah oui quand même!

220 entreprises belges ont un lien direct avec les îles britanniques. En terme d’exportations, on parle quand même de 30 milliards d’euros. Et inversement, l’équivalent de 20 milliards de marchandises a fait le trajet inverse. Mis l’un dans l’autre, le Brexit ferait reculer notre économie de 0,5%.

« Nous devons nous préparer à des moments difficiles »

Pour l’instant, le camp du Brexit a une longueur d’avance. Mais tout reste possible. Du coup, c’est la grande mobilisation: ceux en faveur du « IN », comme le Premier ministre David Cameron, tentent de faire peur à leurs concitoyens: une sortie de l’UE « signifie une hausse des taxes », a déclaré le Premier ministre britannique.

Le camp du « OUT », cristallisé par Nigel Farage, le leader du parti populiste UKIP, joue lui plutôt la carte du peuple, le vrai: « les pro-Europe, ce ne sont qu’une bande de cadres sup, et de riches, et de millionnaires. ça fait 40 ans que les classes moyennes et populaires de ce pays ne sont pas entendues. » Mais rien n’est encore décidé.

Peu importe, selon Kris Peeters: « rien que l’incertitude quant au Brexit pèse sur le cours de bourses et sur notre commerce. » « Nous devons nous préparer à des moments difficiles », a-t-il encore ajouté. Pour la décision finale: rendez-vous le 23 juin.

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