L’Autriche ne veut pas devenir « la sécurité sociale pour l’Afrique »

L’Europe a tout fait pour désengorger le Grèce, où des centaines et des centaines de migrants restaient pris au piège à cause de la fermeture de la route des Balkans. Les migrants n’ont pas attendu des solutions miracles et ont trouvé un autre moyen de se rendre dans l’eldorado européen: via l’Italie. Mais son voisin l’Autriche ne s’en réjouit pas et espère aussi bloquer sa frontière. 

L’Italie est un passage idéal entre l’Afrique du Nord et l’Europe. Mais elle pourrait bien devenir la nouvelle Grèce et cela inquiète les pays du nord de l’Europe. Parce que si les migrants affluent en masse dans la célèbre « botte » italienne, ils espèrent remonter le pays vers le reste de l’Europe. Mais avec l’Autriche qui souhaite bloquer sa frontière avec l’Italie, la situation pourrait bien ressembler à celle de la Grèce.

Intégration dans les communautés

Les politiciens locaux italiens l’ont déjà savoir, si une vague de migrants devait arriver, l’idée n’est pas de les placer dans un camp mais de les intégrer dans les communautés de la région au cas où le passage frontalier serait fermé. Mais dans ce coin des Alpes, on s’inquiète un peu. Les habitants ont peur que leurs rues calmes et paisibles se transforment en un « nouvel Idomeni », en référence au camp de migrants situé en Grèce, à la frontière avec la Macédoine. Comme les Italiens savent quelle était la situation en Grèce, ils craignent que cela ne devienne pareil chez eux.

L’Autriche dit non merci

Les Autrichiens s’inquiètent d’un afflux massif de réfugiés via l’Italie. Surtout que maintenant que l’été est à nos portes, la mer devrait être moins agitée et les passeurs y reprendront leurs droits. Voilà pourquoi l’Autriche tient à bloquer le col du Brenner, son passage avec l’Italie. « On ne peut pas être la sécurité sociale pour l’Afrique », a déclaré un leader régional autrichien de la province de Tirol. « On a des viols. Des viols dans la ville. Des viols partout ». Apparemment, les migrants causent déjà des problèmes dans la ville et bloquer la frontière serait donc le plan idéal. Mais tout le monde n’est pas d’accord avec ça. Samedi, des manifestants ont protesté contre les plans de fermeture du passage.

De leur côté, les Suisses sont prêts à appeler l’armée en renfort. Tandis que du côté français, les contrôles à la frontière sont renforcés.

Source: Washington Post
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