L’Australie censure un des rapports de l’Unesco: elle préfère ses touristes à sa nature

C’est juste incroyable! L’Australie pousse l’Unesco à effacer certains passages d’un rapport sur le climat. Les Nations Unies ont effacé un chapitre qui parlait de la décoloration de la Grande Barrière de Corail. L’Australie jugeait que ça risquait d’affecter son tourisme. C’est la première fois qu’on assiste à ce genre de censure. 

On se demande à quoi on joue? Les Nations Unies qui suppriment une partie du rapport sur le patrimoine mondial du climat. Non, ce n’est pas une blague. Une partie qui concernait la Grande barrière de Corail et aussi le parc national du Kakadu. Ce n’est pas une erreur de manipulation. C’est tout simplement le ministère de l’Australie qui a demandé de l’enlever.

Un des titres parlait de « Destination à risque ». Apparemment, le ministère australien n’aurait pas apprécié. Ce dernier aurait déclaré que le rapport pourrait avoir un impact négatif sur le tourisme en Australie. Qu’on risquait de confondre le statut de ces sites d’un point de vue climatique et d’un point de vue touristique. Ok mais de là, à effacer cette partie d’un rapport officiel, il y a un monde.

« Peut-être dans l’Union Soviétique mais jamais dans des démocraties occidentales »

Pourquoi l’Australie a-t-elle bénéficié d’un traitement de faveur de la part de l’Unesco? On se le demande! « Peut-être dans la vieille Union Soviétique, vous verrez ce genre de choses arriver, où les gouvernements effacent des informations parce qu’il ne les aiment pas, mais jamais dans des démocraties occidentales. Je n’ai jamais vu ça auparavant. » déclarait Will Steffen, une des personnes à avoir rédigé le rapport, dans The Guardian.

Bref, apparemment pour l’Australie, le tourisme est plus important que le patrimoine.

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