La Turquie tire au mortier sur les positions kurdes en Syrie; Damas appelle l’ONU à agir 

Les frappes turques contre des combattants kurdes dans le nord de la Syrie ne plaisent pas au au gouvernement syrien. Damas les considère comme des « violations de sa souveraineté » et demande à l’ONU d’agir, selon les médias officiels. 

La Turquie s’est lancée sur un nouveau front dont la Syrie se serait bien passé. Déterminée à stopper l’avancée des Kurdes dans le nord de la Syrie, le pays a poursuivi dimanche ses bombardements contre les combattants kurdes, pour la deuxième journée consécutive. Elle a tiré au mortier sur leurs positions dans la province d’Alep, depuis son territoire.

Ce qui ne réjouit pas Damas. Excédé par ce qu’il considère comme des « attaques à l’encontre du peuple syrien et de son intégrité territoriale », le gouvernement syrien a appelé l’ONU à agir, lors du Conseil de Sécurité. Selon l’agence Sana, il accuse la Turquie de « violer sa souveraineté » et de « supporter des groupes terroristes liés à Al-Qaïda dans le nord de la Syrie ». Bachar Al-Assad a déjà averti qu’il considérait son droit à riposter comme légitime.

La Turquie ne veut pas d’une nation kurde

Le problème est qu’Erdogan considère les Kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS) comme des « terroristes » alliés du Parti du Travailleur du Kurdistan (PKK). Dès lors, il craint qu’ils en profitent pour obtenir de nouveaux territoires et à terme, créer un état autonome. Dernièrement, les YPG, la branche armée du Parti de l’union démocratique, avaient repris des localités aux rebelles syriens soutenus par la Turquie. Elles refusent à présent de quitter ces territoires, arguant que cela ouvrirait la voie au retour des islamistes.

Fragilisée, la Turquie menace de déployer des soldats en Syrie.

Divergences au sein de l’OTAN

Les Américains ne reconnaissent pas le PYD (Parti de l’union démocratique) comme une organisation terroriste mais le considère comme une force efficace contre l’État islamique. C’est ce qui sépare les deux alliés de l’OTAN et entrave les négociations de paix.

De leur côté, la Russie et les États-Unis ont annoncé avoir accepté, lors d’un appel téléphonique, de collaborer plus étroitement pour mettre en oeuvre l’accord conclu à Munich la semaine passée qui prévoit la cessation des hostilités, d’ici une semaine.

Sources: BBC, La Libre, The Huffington Post
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