La Turquie encore meurtrie: 3 attaques en 24 heures font 12 morts et plus de 200 blessés

Deux villes de l’est de la Turquie ont été visées par des attentats en quelques heures, mercredi soir et ce jeudi. La méthode employée et la cible étaient les mêmes: à chaque fois, une voiture piégée a explosé près d’un poste de police. On compte pour l’instant six morts et 219 blessés. Un peu plus tard ce jeudi, un convoi militaire a ensuite été attaqué et 6 personnes ont été tuées. Le pouvoir turc a accusé les séparatistes kurdes du PKK d’être à l’origine de ces attaques.

Mercredi soir, c’est la ville de Van qui a été ciblée par une attaque. Puis Elazig, ville également située à l’est de la Turquie, a aussi été meurtrie ce jeudi matin.

L’attaque à Van a coûté la vie à trois personnes (un policier et deux civils), tandis que 79 autres ont été blessées. Le bilan est encore plus lourd à Elazig: trois personnes, des policiers, sont aussi décédées, et 146 autres ont été blessées.

Un convoi militaire attaqué

Les images de l’attaque d’Elazig, diffusées par les médias turcs, font froid dans le dos. Un énorme cratère de plusieurs mètres de diamètre s’est creusé à l’endroit où a explosé une voiture piégée, près du siège de la police. Selon l’agence de presse Dorgan, l’explosion a aussi été très violente à Van hier soir: près d’une tonne d’explosifs aurait été utilisée. Là-bas, le véhicule piégé a explosé près d’un commissariat.

Un peu plus tard dans la journée de jeudi, un convoi militaire a été attaqué à Bitlis, dans le sud-est.Six personnes ont été tuées et 7 soldats ont été blessés.

Le PKK pointé du doigt

Le pouvoir turc n’a pas tardé à trouver un coupable tout désigné à ces attaques: le PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan. « Il est évident que le PKK veut profiter de l’actuelle atmosphère en Turquie. Toute organisation terroriste aime profiter des crises », a expliqué un membre du gouvernement d’Erdogan à l’AFP, en faisant illusion à la situation de la Turquie quelques semaines après le coup d’État manqué.

En gros, le PKK profiterait du flou actuel qui règne dans le pays pour lui faire encore plus mal. Le PKK, opposé à Erdogan, n’a en tout cas pas encore revendiqué les attaques de Van et Elazig. Il est aussi soupçonné d’être derrière un autre attentat à la voiture piégée dans le sud-est du pays la semaine dernière: un enfant de 5 ans faisait partie des huit victimes de cette attaque.

Source: Le Point

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