Beata Szydlo, la Première Ministre polonaise, ne veut plus accueillir de réfugiés en Pologne. Elle a peur des terroristes potentiels qui pourraient se cacher parmi eux et reproduire les attentats de Bruxelles dans son pays. Elle a confirmé sa position anti-réfugiés lors d’une visite à l’embassade de Bruxelles ce mercredi.
La Pologne n’accueillera plus de réfugiés en provenance de pays du Moyen-Orient ou d’Afrique du Nord, comme la Syrie ou l’Irak actuellement en guerre. Elle ne va plus prendre part au Programme européen de relocalisation des migrants. Cette décision a été prise par Beata Szydlo, la Première Ministre polonaise, après les attentats de Bruxelles.
« Vingt huit pays de l’UE ont décidé de résoudre le problème par la relocalisation. Mais je vais le dire très clairement. Je ne vois pas comment ce sera possible d’accueillir les migrants en Pologne en ce moment, », a-t-elle annoncé à Superstacja, une télévision polonaise. La Première ministre prendrait cette décision afin de garantir la sécurité de ses concitoyens.
L’Europe incapable de gérer la crise?
À l’ambassade de Belgique de Varsovie, Szydlo a critiqué l’Europe dans sa gestion de la crise des migrants, et plus particulièrement Angela Merkel pour avoir « invité les migrants en Europe. » Elle estime qu’il est temps de trouver un moyen de se débarrasser de « ce fléau qui ronge l’Europe. »
Le précédent gouvernement polonais avait accepté d’accueillir 7.000 migrants. Mais avec les attaques de Bruxelles, le gouvernement de Beata Szydlo a changé d’avis.Confondre réfugiés et terroristes
Selon EU Observer, « les dirigeants d’Europe centrale ont fait le lien entre les réfugiés et les terroristes depuis l’été dernier ». Le commissaire européen à la Migration et aux affaires intérieures, Dimitri Avramopoulos, a mis en garde contre cette confusion.
« Ces gens qui sont arrivés sur nos côtes fuient précisément la même terreur qui nous a frappé, ici au cœur de l’Europe, » a déclaré le commissaire dans un communiqué de presse. « Refuser la protection à ceux qui la demande serait céder à la haine et la division que les terroristes cherchent à semer. »
Sources: Commission Européenne, EU Observer, ReutersTo antagonise those seeking protection would be giving in to the hatred and division that terrorists seek to sow #BrusselsAttacks
— DimitrisAvramopoulos (@Avramopoulos) 23 mars 2016