« La peur de notre vie », des témoins racontent la tentative d’attentat qui a secoué Bruxelles hier soir

La tension a baissé d’un cran dans le centre de Bruxelles après la tentative d’attentat qui s’est produite à la gare de Bruxelles Centrale mardi soir. Il régnait une ambiance électrique dans le centre de la capitale après qu’un homme ait tenté de se faire exploser, heureusement il n’y a pas eu de victime. Des témoins ont vu la scène de près et racontent ce qu’il s’est passé. Le pire a été évité, grâce notamment à la présence des militaires. 

Il était un peu plus tôt que 21h quand Ellen, Floriane et Thibaut ont entendu les deux explosions qui ont secoué la gare de Bruxelles Centrale mardi soir: « On a vu deux explosions avec du feu. Ca s’est passé en bas des escaliers. Nous étions attablés au Quick. Il n’y avait pas d’endroit où partir, car les portes ont fermé à 20h. On a donc couru avec d’autres personnes pour nous cacher. Un employé de Starbucks a appelé la police. Ça nous a semblé une éternité avant qu’ils n’arrivent… Il y avait de la fumée partout. On a dû lever les bras pour partir quand la police est arrivée. Le paquet contenant ce qu’on croit être la bombe est tombé dans le Quick. On a eu la peur de notre vie. Physiquement on est ok. Mentalement beaucoup moins… »

« Allahu Akbar »

Des employés de la SNCB ont aussi vu la scène, c’est le cas de Jean-Michel, chef de gare: « On a entendu l’explosion, mon collègue a cru à une bombe. Cette explosion aurait eu lieu à l’entresol. L’homme est descendu sur les voies 3 et 4. Il disait “Allahu Akbar”. Bizarrement, il est parti en direction de Bruxelles-Chapelle. A voir, il avait autour des 35 ans. » Rappelons que l’homme a été abattu.

Alain, 54 ans, a pu s’échapper de la gare grâce à train qui se dirigeait vers la gare de Bruxelles Midi: « Les gens ont commencé à se cacher partout, derrière les escalators. D’autres ont voulu fuir en courant sur les rails. Un train est même passé à côté d’eux sans s’arrêter. On a finalement était secouru par un conducteur qui nous a fait monter dans son train et nous a conduits à la gare du Midi. Je n’ai pas vu ce qui s’est passé, je ne savais même pas qu’il y a vraiment eu une tentative d’attentat… »

« J’ai vu des fils sortir de sa chemise »

Enfin, Nicolas Van Herrewegen, agent de triage de la SNCB a lui aussi été un témoins direct de la scène. Il raconte ce qu’il a vu pour la DH: « Je descendais pour aller sur le quai. J’ai entendu quelqu’un crier. Un homme à la tête ronde, portant un jeans. Il disait que les djihadistes existeront toujours. Il a aussi crié Allahu akbar. Puis il a fait exploser le trolley à côté de lui mais il n’a pas été blessé. J’ai senti la vague de chaleur, ça tremblait. L’explosion n’était pas vraiment forte mais j’ai ressenti le souffle. De la fumée sortait de la valise.

De là j’ai donné l’alerte d’évacuation à mes collègues. Alors il m’a suivi pour me descendre. Il est entré dans notre bureau avant de repartir. Il n’était pas armé. On l’a vu partir au bout du quai puis je ne l’ai plus vu.

Pour moi il visait les voyageurs, un endroit où plus de gens sont à quai pour faire des victimes. J’ai aussi vu des fils sortir de sa chemise. »

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