La fille aux yeux verts qui a été arrêtée sera finalement expulsée du Pakistan…

Sharbat Gula, la fille aux yeux verts sur cette photo mondialement connue, a été arrêtée pour avoir obtenu une fausse carte d’identité pakistanaise. Après avoir plaidé coupable, elle est finalement condamnée à 15 jours de prison et elle va devoir payer une amende de 110.000 roupies, soit 950 euros. Mais surtout, elle va être expulsée lundi du Pakistan vers son pays d’origine. 

Est-ce que tu vois la photo de la réfugié afghane aux yeux verts super connue? Cette photo avait été prise en 1984 par Steve McCurry dans un camp de réfugiés afghans au Pakistan. La fille sur cette photo s’appelle Sharbat Gula. Avec cette photo, elle est devenue mondialement connue et elle est devenue un symbole important de la guerre qui a duré 10 ans en Afghanistan (de 1979 à 1989). Elle a été arrêtée mercredi 26 octobre car elle avait des faux papiers. Elle va être expulsée lundi du Pakistan vers son pays d’origine…

15 jours de prison, une amende de 950 euros et l’expulsion

Au moment de son arrestation, Sharbat Gula risquait une peine énorme de 14 ans d’emprisonnement et une amende allant de 3.000 à 5.000 dollars (soit 2.700 à 4.500 euros). Heureusement pour elle, la décision finale est moins grave. Après avoir plaidé coupable, elle est finalement condamnée à 15 jours de prison et elle va devoir payer une amende de 110.000 roupies (950 euros).

Le conseil, Mubashar Nazar, a déclaré qu’elle devrait être libérée lundi, car elle a déjà passé 11 jours en prison. Ensuite elle sera expulsée vers l’Afghanistan, son pays d’origine. Un représentant du consulat afghan, Abdul Hameed Jalili, a déclaré: « Nous avons déjà payé l’amende imposée à Mme Gula par le tribunal et nous l’emmènerons en Afghanistan d’une façon digne lundi ». Il a rajouté ensuite que ses « enfants doivent rentrer avec elle ». Il a aussi déclaré que son mari était décédé.

Pour Amnesty, c’est une grave injustice

Un procès juste? Ce n’est pas l’avis d’Amnesty International. L’organisation a fermement condamné la décision des autorités pakistanaises. Amnesty parle dans un communiqué de presse publié hier d’une « grave injustice ». « Pendant des décennies, elle fut la réfugiée la plus célèbre du monde et vue comme le symbole de la généreuse hospitalité du Pakistan. À présent, son sort est devenu emblématique du cruel traitement que réserve le Pakistan aux réfugiés afghans », peut-on lire.

EPA
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