Même si Charles Michel a présenté sa démission au roi mardi soir, le pacte sur les migrations sera en principe bien signé par la Belgique au siège de l’ONU à New York, ce mercredi.
C’est aujourd’hui le fameux jour où le pacte sur les migrations doit être adopté à New York, au siège de l’ONU. Dans un monde parallèle, c’est le Premier ministre qui aurait dû être présent ce mercredi 19 décembre pour représenter la Belgique à l’Assemblée générale des Nations Unies.
Mais Charles Michel a présenté sa démission au roi mardi soir, et, même si le roi n’a pas encore donné de réponse, le Premier démissionnaire est actuellement dans une position instable qui lui permet difficilement de représenter la Belgique.
Alors, cela veut-il dire que la Belgique tire un trait sur le pacte migratoire? Hé bien, non. Comme l’indique la VRT, la Belgique approuvera définitivement le pacte de migration ce mercredi. La Belgique sera représentée par Jean-Luc Bodson, qui travaille au ministère des Affaires étrangères. Que le Premier ministre Michel ait maintenant proposé sa démission au roi et que le gouvernement soit démissionnaire ne changent plus rien. En septembre, le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders (MR) avait déjà donné l’ordre de voter pour, a assuré l’ambassadeur. Etant donné que la N-VA n’avait pas formulé d’objection à son encontre à ce moment là, il s’avère que la Belgique pourra en principe signer.
Un pacte adapté
La Belgique ne devrait toutefois pas adopter le pacte original mais une sorte de « pacte adapté ». À l’instar du Danemark et des Pays-Bas, la Belgique va associer une déclaration interprétative qui lui permettra de trouver une sorte de compromis légal sur la question migratoire.
On ne connaît pas encore la teneur précise de cette déclaration mais l’on sait que le pacte est non contraignant. Selon Belga, la Belgique a indiqué son souhait de continuer à distinguer la migration régulière et irrégulière.
