Justin Trudeau s’attaque aux organismes anti-avortement et ça fait rager la droite américaine 

Pour pouvoir encore toucher des subventions à l’embauche du gouvernement, les organismes canadiens devront dorénavant attester qu’eux-mêmes, ainsi que l’emploi en question, ne violent pas les droits de la personne. Ce qui inclue ne pas être opposé à l’avortement. Cette décision fait bien sûr râler les organisations concernées mais également la droite américaine.

Justin Trudeau a toujours ouvertement et fermement défendu le droit à l’avortement. Sa dernière décision qui va dans ce sens a reçu un accueil mitigé au Canada. Le Premier ministre canadien a lancé une initiative afin de faciliter les emplois d’été pour les jeunes. Mais avec une précision: les organismes qui souhaitent obtenir des subventions doivent respecter les droits de la personne, ce qui inclue le droit à l’avortement.

Les organismes anti-avortement ne pourront donc pas toucher d’aides de l’état si ils ne changent pas d’idéologie. Cette clause touche directement des communautés religieuses et des organisations de bienfaisance qui estiment que leur opposition à l’avortement s’inscrit dans leur doctrine. Suite à ça, des groupes anti-avortement ont témoigné de leur indignation face à la décision du Premier ministre.

Critiques

Les anti-avortement ont reproché à Trudeau d’agir à l’encontre de leur liberté de penser. « Des opinions différentes de celles des libéraux de Justin Trudeau? En tant qu’employeur, vous ne pourrez pas présenter de demande pour le Programme Emplois d’été Canada, donc pas de financement », s’est ainsi exclamé le député conservateur Brad Trost sur Twitter (ci-contre).

Face aux critiques, Trudeau s’est défendu: « une organisation qui a pour but explicite de restreindre les droits des femmes en supprimant les droits à l’avortement, le droit des femmes de contrôler leur propre corps, n’est pas conforme à ce que nous sommes en tant que gouvernement et, franchement, en tant que société ».

La droite américaine

Au sud de la frontière canadienne, cette décision est mal passée. La droite américaine a peur que la décision de Trudeau ne soit appliquée aux États-Unis. Lors d’un reportage pour l’émission Fox and Friends, l’animatrice Rachel Campos-Duffy a déclaré: « ce qu’on voit au Canada arrive souvent chez nous par la suite ». Avant d’ajouter qu’il s’agissait d’un acte contre les pro-vie: « si vous êtes « pro-vie », vous ne pouvez pas en parler, sinon vous êtes exclu du programme ».

Mais pour Trudeau, le sujet est clos: « le gouvernement du Canada n’est certainement pas tenu de subventionner des groupes qui sont déterminés à priver les femmes de droits qu’elles ont acquis de haute lutte ».

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