Jean-Pierre, le propriétaire du pénis de Saint-Gilles, n’est finalement pas contraire: « il est bien fait et même impressionnant »

Alors que vendredi dernier, on t’annonçait que le nettoyage du mur de Saint-Gilles devait se faire aux frais du propriétaire, revirement de situation aujourd’hui puisque Jean-Pierre (le propriétaire) ne payera en aucun cas! A vrai dire, ce pénis ne le choque pas tant que ça: « il fait partie du paysage maintenant. »

Le 6 septembre dernier, Jean-Pierre, le propriétaire de la maison de l’avenue du parc à Saint-Gilles, découvrait une fresque de plusieurs mètres représentant un pénis.

Directement, cette « oeuvre » de street-art dont l’auteur nous est encore inconnu, divise parmi les habitants: certains trouvent ça choquant et ne veulent plus voir cette partie de l’anatomie masculine à deux pas d’une école. D’autres défendent le graff’ et ont même créé une page Facebook pour porter leur cause.

Vendredi dernier, le conseil communal et Charles Picqué (PS) avait tranché: le nettoyage de la façade devait se faire aux frais du propriétaire. Et pour ceux qui voulaient maintenir le dessin en l’état, le bourgmestre de Saint-Gilles proposait deux alternatives.

On remplace ou on garde?

Aujourd’hui, le magazine Bruzz, a recontacté le propriétaire et il n’est plus forcément disposé à enlever la fresque. « Si je retire le pénis, ça prendra peu de temps avant que mon mur ne soit couvert de tags affreux et vulgaires », a expliqué Jean-Pierre. « Bien sûr, je n’ai jamais demandé à ce qu’il soit là, mais maintenant il y est. Il est bien fait et on doit en faire quelque chose ».

Mais Jean-Pierre trouve ça « incompréhensible » que la commune lui demande de payer la totalité du netoyage du dessin et son éventuel remplacement: « Nous avons réfléchis à un plan avec la commune, et il visait à remplacer le pénis par une autre fresque. Le boulot aurait sans doute été accompli par Urbana et aurait coûté de 70 à 140 euros par mètre carré. Un magnifique dessin qui ne se fera probablement pas », a-t-il ajouté.

Pas contraire le Jean-Pierre

Jean-Pierre n’a en fait rien contre ce pénis: « il est bien fait, il est même impressionnant et pas tellement pornographique. Je comprends que certaines personnes soient choquées, mais je vois aussi beaucoup plus de réactions positives que négatives. Les habitants de Bruxelles ou même les touristes étrangers, de 20 à 70 ans, viennent tous ici pour prendre des photos. Ce type d’art urbain fait partie de notre paysage et il y a déjà eu bien plus laid sur mon mur », poursuit Jean-Pierre pour Bruzz.

En plus, à y regarder de près, la qualité du dessin semble bien fragile. « La pluie fera le job », pense Jean-Pierre. Le dessin va finir par disparaître et le mur sera de nouveau vierge. En tout cas, il n’est pas question que Jean-Pierre paye le nettoyage en entier. Il a déjà envoyé plusieurs emails dans ce sens à la commune mais n’a toujours pas eu de réponse.

La suite des aventures du pénis de Saint-Gilles au prochain épisode…

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